VELVET REVOLVER

Artiste/Groupe

Velvet Revolver

Album

Libertad

Date de sortie

03/07/2007

Style

Hard-Rock

Chroniqueur

Souf

Note

17/20

Site Officiel

http://www.velvetrevolver.com/

C H R O N I Q U E

Libertad est le nom du deuxième opus de Velvet Revolver, groupe fondé par les anciens membres de Guns & Roses (Axl Rose excepté, cela va de soi) avec Scott Weiland des Stone Temple Pilots en guise de relève au chant. Faisant suite à un "Contraband" des plus prenants, les 13 titres qui forment cet album sont capitaux car ils sanctionnent l'effort de trois musiciens de retour sur le devant de la scène hard rock en tant que formation solide et non plus en tant que projet éphémère.

D'emblée, un riff rythmique engageant donne le ton en assaillant vos esgourdes prises en étau par une basse et une batterie entêtantes qui s'acharnent sur l'auditeur pris au dépourvu: la rock attitude débarque à vive allure dans un "Let it Roll" académique où la voix archétypale de Scott renouvelle l'invitation à l'insurrection musicale, se faisant parfois rebelle (cf. "She builds quick machines"), parfois sensuelle et féline (le refrain dans "She mine" est édifiant à cet égard), mais jamais à bout de souffle, exprimant aussi bien la contrition la plus sincère que la jovialité la plus délurée.

Les compositions s'enchaînent et se déchaînent avec une diversité gage de qualité : au groove impeccable délivré par Matt Sorum dans "Get out the door" à la manière d'un Electric Six succèdent des riffs blues-rock hérités de Hendrix. Vous pourrez apprécier un morceau précieux comme "the last fight" digne des plus belles ballades des Red Hot Chili Peppers avec son choeur façon Gospel et une guitare qui fredonne à la gloire de dieu : un vrai cantique qui vous transportera vers les cieux.

Un hommage est rendu aux Beatles à travers des titres comme "Mary Mary" ou "Can't get it out of my head" qui toucheront les nostalgiques de l'époque Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band. Mention spéciale pour Slash qui s'lâche dans une kyrielle de soli déjantés et non téléphonés témoignant d'une rare maîtrise du sustain et de la pédale wah-wah. L'émotion atteint son paroxysme dans le final "Gravedancer" aux paroles touchantes ("she's a pretty good dancer, she dances on my grave") : les guitares sont larmoyantes et vibrantes, puis s'insurgent soudainement pour s'évaporer lentement...quelle fin ! mais est-ce bien fini ? une petite surprise vous attend qui plaira sans aucun doute aux amateurs de country et bluegrass...

Trêve de verbosité ! Une perle ! Libertaaaaaaaaaaaad !!!