Vallenfyre

Artiste/Groupe

Vallenfyre

CD

Splinters

Date de sortie

Mai 2014

Label

Century Media

Style

Death Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

16/20

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C H R O N I Q U E

On aura attendu trois ans pour voir arriver ce second album de Vallenfyre. Il faut dire que ce genre de projet doit jongler avec l'emploi du temps de musiciens assez occupés par leurs groupes principaux. Pour ceux qui auraient loupé le premier (excellent) épisode, sachez que le groupe se compose de Gregor Mackintosh (Paradise Lost), Hamish Glencross (My Dying Bride), Adrian Erlandsson (ex-At The Gates, Cradle Of Filth, The Haunted, et actuel batteur de Paradise Lost), le membre le moins connu étant Scoot à la basse (Doom, Extinction Of Mankind).

A Fragile King, le premier album du combo, était un plaidoyer en faveur du Death Metal bien old school, l’amour de jeunesse de Gregor Mackintosh et qui ne l’a jamais vraiment abandonné, même après le virage gothique de son groupe principal.
Les références de notre guitariste : les vieux Hellhammer/Celtic Frost, Discharge, Napalm Death, Nihilist, Autopsy... Inutile de préciser que la patte du Death européen est bien présente dans la musique de Vallenfyre. J'y retrouve notamment l'influence des premiers albums d'Entombed (Scabs, Instinct Slaughter, Odious Bliss) ou Asphyx (Aghast) par exemple. Le son des grattes est bien gras, comme celui des premiers albums du Death scandinave.
Mais Splinters ne se limite pas au Death Metal old school proprement dit. Le titre Cattle par exemple vire vers le Grindcore, tout comme Thirst For Extinction tandis que Bereft ou le titre éponyme lorgnent eux vers les influences Doom... Car n'oublions pas que Gregor est aussi et surtout le principal compositeur de Paradise Lost. Et ça se ressent par l'aspect bien sombre de certains morceaux, notamment ce Bereft qui nous rappelle un peu le Paradise Lost première période (oui, rien à voir par contre avec les albums les plus récents du combo d'Halifax). L’apport d’un violon aux consonances sinistres sur ce morceau renvoie aussi vers les vieux My Dying Bride. Ces deux morceaux sont d’ailleurs les plus longs de l’album, ce qui tranche avec le premier album où pas un morceau ne dépassait les cinq minutes. Une musique bien sombre et même assez glauque, bien retranscrite dans les images de la vidéo du titre éponyme (à voir en cliquant sur le lien dans la tracklist). On ajoutera à cela la voix de Mackintosh qui est caverneuse à souhait et se fond bien dans ce décor oppressant.
Du coup, on a là un panel assez représentatif de la scène extrême anglaise du début des années 90 (Death, Doom, Grind) réuni sur un seul album. Notez que l'artwork très sombre et très dépouillé rappelle lui aussi les jaquettes de mauvaise qualité des cassettes démos que l'on s'échangeait à l'époque.
Côté lyrics, alors que Fragile King était basé sur la dépression qui suivit la perte d’un être cher au guitariste, Splinters est plus un cri de colère contre les aspects de l’humanité les plus vils. Et effectivement, il y a de quoi dire…

Une nouvelle fois, Vallenfyre nous propose du bien beau travail. Splinters tout comme A Fragile King avant lui, nous ressuscite une époque riche de la scène Metal extrême. La troupe de Mackintosh élargit juste un peu plus son spectre d'influences pour notre plus grand bonheur. Si vous avez apprécié toute cette scène européenne du début des nineties, une scène avec laquelle je suis sûr que pas mal d’entre vous a grandi, cet album vous plaira assurément.

 

Tracklist de Splinters :

01. Scabs
02. Bereft
03. Instinct Slaughter
04. Odious Bliss
05. Savages Arise
06. Aghast
07. The Wolves Of Sin
08. Cattle
09. Dragged To Gehenna
10. Thirst For Extinction
11. Splinters

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