Assez peu connu, Unearth est pourtant ce qu’on peut appeler une valeur sûre de la scène metalcore. Deux décennies au compteur, une belle présence sur scène (souvent en première partie de formations bien établies ou en festival en journée), les Bostoniens ont pourtant connu un petit succès mais c’était au milieu des années 2000 alors que la scène metalcore connaissait un essor remarquable, Unearth a profité de la vague. La décennie 2010 fut plus rude pour un style à bout de souffle et Unearth n’a pas échappé au coup de mou général. Restait le souvenir d’une formation percutante, efficace et délivrant un metalcore burné, costaud. Un très bon second couteau de la scène (il en faut, je n’y suis pour rien !), fiable. Moins en vue depuis un moment donc mais de retour avec un nouvel album, le second depuis 2014 (après Extinction(s) en 2018). Dur de se refaire une place et j’ai immanquablement pensé à As I Lay Dying avec ce nouvel effort. Les contextes sont bien différents, AILD venait de connaître un gros arrêt buffet à cause du dérapage intolérable de son chanteur, non je pense surtout au style proposé, sans fioritures, in your face et impactant. Pas un retour aux sources, non mais un retour aux fondamentaux. 

Checkez d’entrée les singles proposés qui ne sont au passage pas passés inaperçus et vous serez vite fixés. Autre point de repère immédiat, Killswitch Engage avec ce côté rouleau compresseur. Pas de refrains popisants ici, des guitares acérées et véloces, une rythmique en béton armé, des breaks écrasants, Unearth n’est pas là pour rigoler. Néanmoins, j’apporte une petite nuance avec ici de vraies belles mélodies qui m’ont bien botté sans retirer une once de puissance au combo. A vrai dire, certains passages m’ont légèrement rappelé le Parkway Drive (la piste d’ouverture !) récent et c’est bien kiffant. Petite réserve au passage, Unearth, c’est du metalcore ricain, c’est donc bien formaté, le son notamment, propret. Pas un reproche en soi, le style est balisé outre-Atlantique, mais l’auditeur ne doit pas être surpris. Un bon disque d’un bon groupe, je ne ferai pas mieux comme synthèse pour cet album, recommandé pour un bon moment in your face sans prise de tête. En live, c’est encore plus recommandable. 

Tracklist de The Wretched, The Ruinous :