C H R O N I Q U E
"Dominator", 15° album de sieur UDO, ex-chanteur d'Accept, ne nous rajeunit pas ! C'est le moins que l'on puisse dire (et écrire...). J'ai appris à me méfier des tîtres dithyrambiques et cet exemple ne faillit pas à la règle : point d'évènement dans le monde metal, point de renouvellement dans le style d'UDO, "Dominator" n'écrase rien sur son passage, tout au plus déclenche-t-il l'effroi lorsqu'on en prononce les quatre syllabes mais la sensation de puissance s'arrête (déjà) là ! Que dire sinon que ç'en est ridicule mais ne commence-t-on pas à sentir la supercherie dès qu'un nabot nerveux gesticule en enfilant les contre-vérités, suivez mon regard... Je m'égare mais que voulez-vous, pour l'un comme pour l'autre, c'est physique : je n'avais pourtant à l'origine rien contre UDO (ce qui n'est pas le cas pour l'Autre...) juste un soupçon de curiosité : que deviennent les vieilles badernes du metal des 80's ? La voix de plus en plus eraillée n'a rien perdu de son originalité, ce qui n'est nullement le cas de la musique ! Sur les 13 plages que compte ce disque, je retiendrai timidement "Infected" pour une double-pédale improbable qui ébauche un semblant d'en-train, "Stilness of time" pour un souci subit de mélodie, "Devil's rendez-vous" pour un surprenant changement de style et "Whispers in the dark" qui clôt l'album dans le calme... Le reste n'est que riffs lourdauds, répétitions et traditions : quel slogan pour un "Dominator" ! On croirait parfois reconnaître Rammstein avec un son saturé ou Kaï Hansen chantant avec une guitare poussive bref "Passez votre chemin, Monsieur UDO, je ne donne pas (plus) à des gens comme vous !".
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