C H R O N I Q U E
Trillium est le nom du nouveau projet d’Amanda Somerville (Aina et moult participations à tout un tas d’albums). Elle retrouve pour l’occasion l’équipe d’Aina justement : Sascha Paeth (guitares, basse), Robert Hunecke (batterie) et Miro (arrangements, claviers) avec quelques invités en plus : Sander Gommans (ex-After Forever) et l’incontournable chanteur de Metal que l’on retrouve dans quasi tous les projets de ce type : j’ai nommé Jorn Lande. Le dernier effort d’Amanda, en compagnie de Michael Kiske, m’avait laissé de marbre, un peu trop soft à mon goût. Est-ce que ce Trillium allait voir la demoiselle revenir vers des sonorités un peu plus dures ?
Réponse courte : ben, c’est pas évident... Pourtant, dès le premier morceau, Machine Gun, malgré un départ assez soft, on sent sur le refrain que ça se veut plus agressif que son dernier projet. Les guitares ont un espace plus important. Les paroles sont aussi un peu moins légères. Effet confirmé avec Coward. Même la voix d’Amanda est plus agressive sur ces titres. On sent d’ailleurs bien que c’est elle qui a coaché Simone Simons sur les albums d’Epica car la façon de chanter s’en rapproche pas mal, notamment sur ce second titre. Un morceau assez connoté Epica donc, même si ça reste du Epica soft (aucun growl masculin par exemple). Purge continue sur cette voie et difficile maintenant de ne pas faire le parallèle avec Epica, dans la manière de chanter en tout cas, même si ce titre est bien plus personnel musicalement avec quelques effets électro. Il faut de toute manière garder à l’esprit qu’Amanda était partie prenante dans le processus de composition des lignes vocales des albums d’Epica. Alors qu’une légère ressemblance se fasse sentir n’est somme toute pas si étonnant que cela. Utter Descension sonne l’heure de la première ballade avec pas mal d’orchestrations. Un titre bien agréable, il faut avouer. De toute manière, Amanda Somerville est une excellente chanteuse, il n'y a aucun reproche à faire de ce côté-là. Il faut attendre la cinquième plage pour avoir un vrai morceau qui pète un peu plus. Bow to the Ego est assez agressif au niveau des guitares et de la voix. Un morceau bien sympathique, probablement mon préféré de l’album. Mistaken est, comme les titres précédents, sympathique. Mais pas inoubliable non plus. Scream It, titre introduit par une longue orchestration, est l’occasion d’un duo avec Jorn Lande. Jorn chante les couplets et Amanda le pré-chorus tandis que le refrain est partagé. Un titre bien immédiat qui peut devenir un single, si toutefois il est prévu d’en sortir un. L’album perd malheureusement un peu d’intérêt sur les derniers morceaux. On compte pas moins de trois ballades ou "assimilées" parmi ceux-ci (Justifiable Casualty, Into the Dissonance, Slow it Down) et ça casse l’élan d’énergie développé en début d’album. Dommage. Peut-être aurait-il été plus judicieux de proposer un ou deux morceaux en moins. Ceci dit, je ne vais pas blâmer Trillium, je trouve que c’est un problème récurrent avec les CDs, les artistes se sentant souvent obligés de les remplir. Ne vaut-il mieux pas proposer un album moins long (format quarante-cinq minutes, comme dans les années 80) mais moins indigeste ? A méditer...
En attendant, l’album est globalement intéressant et se laisse écouter. Les mélodies sont bien sympathiques. Ceux qui ont aimé le projet d’Amanda avec Michael Kiske devraient apprécier également ce nouvel effort, un peu plus énergique tout de même.
Tracklist de Alloy :
01. Machine Gun 02. Coward 03. Purge 04. Utter Descension 05. Bow to the Ego 06. Mistaken 07. scream It 08. justifiable Casualty 09. Path of Least resistance 10. Into the Dissonance 11. Slow it Down 12. Love is an Illusion
Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !
|