Artiste/Groupe:

Thränenkind

CD:

King Apathy

Date de sortie:

Mai 2016

Label:

Lifeforce Records

Style:

Post-Black Metal

Chroniqueur:

Mythos

Note:

12/20

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Thränenkind n’est pas le groupe le plus connu sur la scène Post-Black Metal actuelle, loin s’en faut. Pourtant, son premier album intitulé The Elk avait quelque chose d’assez intéressant dans sa façon de « musicaliser » la mélancolie.

Evidemment, quand on écoute le nouvel album des Allemands de Thränenkind, on ne peut s’empêcher de penser au dernier opus de Harakiri For The Sky III : Trauma. C’est vrai qu’il y a des ressemblances, mais Thränenkind est beaucoup plus brut que HFTS, beaucoup plus direct et spontané dans sa manière de délivrer son Black Metal aux sonorités « Post ». King Apathy regorge d’une violence sans ambages, sans atours lyriques. C’est en fait la voix de Nils qui produit cet effet avec son timbre un peu « grossier » mais direct.

Bien sûr, on reste dans la vague « Post ». Des mélodies mélancoliques succèdent à ces instants de brutalité. La plupart d’entre elles sont réussies et ne tombent pas dans le stéréotype du post blackeux en manque de câlins (j’exagère un peu).

Si on apprécie le mélange opéré par Thränenkind, on reste dubitatif sur la pérennité de l’album. Peut-être mes goûts ont-ils évolué, mais je ne peux plus supporter ce type de musique sur plus de trente minutes. Sur la longueur le style « mélancolique mais brutal » peut agacer et user l’auditeur. Difficile de tenir l’écoute sur un album entier.

Une fois qu’on a compris la recette on ne peut s’empêcher de s’en lasser, c’est le danger de ce type de musique un peu trop évidente ou stéréotypée. C’est ce qui m’est arrivé vers la moitié de l’album environ. Les pistes se suivent et se ressemblent comme deux gouttes d’eau…

Alors oui, Thränenkind accumule les clichés du genre « Hipster-Post-Black Metal » en se disant passionnés et/ou partisan de « l’anarchisme, l’antifascisme, l’environnementalisme, l’anticapitalisme, l’anti-sexisme, le véganisme » etc. En soi on ne peut que louer certaines de ces convictions, mais le tout condensé sur un seul et même groupe, un seul et même album, un seul et même style, ça commence à faire beaucoup trop. On n’évite donc pas le cliché.

King Apathy est un album à la démarche intéressante avec son mélange d'instants mélancoliques et de passages brutaux. Mais sur la durée le groupe peine à convaincre.


Tracklist de King Apathy :

01. Desperation
02. King Apathy
03. Ghosts
04. Urban Giants
05. The Blood On Our Hands
06. Drifter
07. What We Believe In
08. Smokestacks And Concrete Walls
09. Vanishing Youth
10. Homeruiner