Après quelques années d’attente, Presque sept ans tout de même, The Native Howl revient en force avec son thrash grass autoproclamé, sorte de mélange de bluegrass et de thrash metal. Il est vrai que sur le papier ce mélange n’est pas des plus logique, autant essayer de mélanger de l’huile et du vinaigre me direz-vous. Et pourtant il faut reconnaitre que c’est bluffant et pour le moins original comme idée, et ça mérite bien plus qu’une simple oreille distraite. Le groupe, formé en 2013 par Alex Holycross et Jake Sawicki, respectivement guitare chant pour le premier et banjo pour le second, est complété par Mark Chandler à la basse et Joshua Lemieux à la batterie. Et avec déjà quatre albums derrière eux, dire que ce cinquième opus, Sons Of Destruction est riche en maturité, c’est peu de le dire. Cette galette va nous transporter du blues, au rock, en passant par le trash et l’émotion, nous faire revivre certains moments de l’histoire US avec des titres bien trouvés, chers lecteurs il est grand temps de se pencher sur ce Sons Of Destruction.
Donc de l’originalité vous allez en avoir car mélanger un banjo sous speed avec des riffs puissants de guitares c’est pour le moins déroutant. Dès Can’t Sleep et son refrain très blues on retrouve tous les éléments qui font le sel du groupe, les gros riffs n’intervenant qu’en seconde partie du titre. Le groupe va nous plonger dans l’Amérique profonde avec sa reprise de God’s Gonna Cut You Down de Johnny Cash, sacrément bien foutue et riche en émotion.
On retrouve ça et là des influences très US, même parfois plus marqués par notre époque comme la ressemblance vocale, voulue ou non, avec Ed Kowalczyk de Live sur le titre Devil I’ve Become (pour la bonne vieille référence nineties, tendance Woodstock 94’) où là le groupe nous entraine sur une sorte de blues rock alternatif, toujours marquée par la présence très prégnante du banjo. Ça assure un max. Et dans le compartiment duo, ils s’offrent le luxe de partager une chanson avec Lzzy Hale d’Halestorm sur Mercy. Si l’équilibre des voix est parfait, le titre est très soft jusqu’à une belle montée en puissance dans la seconde partie pour finir sur des gros riffs de gratte du plus bel effet et bien agréable pour les auditeurs.
Alors oui, je m’emballe je m’emballe, et il faut aussi modérer un peu le propos. Ceux qui voient le banjo en horreur risquent de passer un sale moment, tout comme ceux dont le bluegrass n’est pas la tasse de bière, et je dois reconnaitre que ce fameux son de banjo est présent partout sur cette galette, donc vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas prévenu ! Pour tous les autres, je conseille très fortement une bonne dose de The Native Howl car écouter Sons Of Destruction c’est l’assurance de passer un très bon moment et pour le coup, très original aussi.
Tracklist de Sons Of Destruction :
01. BOG 02. Can’t Sleep 03. Devil I’ve Come 04. God’s Gonna Cut You Down 05. In Death 06. Mercy (feat. Lzzy Hale) 07. No True Scotsman 08. Sons Of Destruction 09. Stockholm Syndrome 10. Waco 11. Wide Is The River