Artiste/Groupe:

The Mourning

CD:

Hush

Date de sortie:

Juin 2024

Label:

Independant

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

KABET

Note:

17/20

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Prenez une dose de prog, puis rajouter autant de heavy, de hard, de guitares bien chiadées avec solos qui vont bien, un peu de doom et de stoner par moment et mélangez le tout, vous obtiendrez Hush, le premier opus de The Mourning. Donc après ça comment classer l’inclassable ! Parce que je me suis creusé les méninges pour ranger dans une catégorie ce combo, et je vous avouerai que ce n’est pas chose aisée, alors bon ok, je suis les prérogatives du groupe et on part sur un album prog, mais c’est tellement réducteur. The Mourning puisque c’est d’eux qu’il s’agit nous arrive en direct et sans détours des Etats-Unis et plus précisément de Floride, créé par le chanteur Johnny Ray et le batteur Jason Berlin, rejeton du bassiste Jeff Berlin célébrissime outre atlantique. Pour la petite anecdote Alex Van Halen ayant été soufflé par la prestation du bassiste en 1983 lui propose ni plus ni moins que de rejoindre son groupe, ce que le bassiste refuse. Ah ? On est en 1983, juste avant 1984 (oui la date mais aussi le titre de l’album), bon quand les planètes ne sont pas alignées et qu’on n’a pas le pif…Tant pis, il n’empêche cela classe un bonhomme. Parenthèse fermée, revenons à nos moutons et à nos deux compères qui se sont attachés les services d’Alex Nasla aux claviers, chant et à la production, de Fransesco Pinter et Phillip Colacecchi aux guitares, et Eliana Blanchard au chant. Pour cet album il faut également rajouter Brandon Delpino à la basse. Après un premier EP en 2018, c’est donc le premier LP que le groupe nous offre et nous invite à un voyage qu’on ne sera pas près d’oublier sur les 51 minutes de cet album.
Pour revenir à ce que je vous bavais au début de ce papier, c’est inclassable et du coup assez déroutant à l’écoute. Chaque titre nous entraine dans un voyage bien particulier tantôt prog, tantôt hard, tantôt limite doom, c’est bon vous avez compris où je continue ? En tout cas à chaque fois cela a la qualité de nous faire réfléchir sur le truc, et passer d’un style à l’autre c’est plutôt casse-gueule et risque de perdre le simple auditeur que nous sommes. Et bien là, messieurs dames, vous l’aurez compris, dans vos oreilles ébahies, la magie opère ! Le groupe ayant l’excellente idée d’avoir un son clair, des solos de guitares taillés aux cordeaux et magnifiques, et ils ont eu l’idée génialissime de superposer le chant clair masculin et féminin qui donne une tessiture très particulière mais tellement envoutante. On s’envole de suite avec eux pour les accompagner dans ce voyage proposé sur Hush, chaque chanson nous emmène au gré de leurs envies. Il suffit de se laisser aller à leur univers et c’est juste toppisime. Le premier single de cet opus Chaos Machine résume à lui seul ce que je m’égosille à vous expliquer depuis quelques lignes ! Titre au riffs punchy, teinté prog et heavy, chant superbe, une tuerie ni plus ni moins.

Je ne vais pas m’aventurer à décrire un track by track, ça risque d’être vite lassant, je vous invite juste à plonger dans Hush, et puis aller mention spéciale à Smooth Seas, sept minutes de prog heavy mélodico symphonique dantesques qui clôturent cet opus de la plus magistrale des manières.
Alors oui sur le papier ce n’est pas la galette la plus abordable que l’on pourrait écouter, et pourtant tout est tellement si simple, tout fonctionne pour nous transporter tout au long des dix titres de cet album qui est une belle réussite des américains de The Mourning.

Tracklist de Hush :

01. Chaos Machine
02. The Mountain
03. He Cries
04. I Feel The Rain
05. Hush
06. The Wind
07. My Own Way
08. Cries Of The Mind
09. My Own Hell
10. Smooth Seas

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