Huitième album du combo rock suédois, et deuxième depuis la reformation du groupe en 2016, le groupe surfe sur une vague plutôt encourageante, arpentant les scènes du monde entier avec Iron Maiden ou Ghost entre autres. Pourrait-on dire que le groupe s’est assagi ? Je n’irai pas jusque là, même si leur influence MC5 a été un peu laissée aux oubliettes, au grand regret de l’auteur de ces lignes, amateur de ces derniers, mais là n’est pas la question. Leur son donc, est malgré tout un peu plus adouci pour rester politiquement correct, mais ne fuyez pas non plus, cela reste une excellente galette de hard rock bien old-school sur les bords, et surtout sacrément bien foutu. Entre le son gras des guitares, les lignes de basses appuyées et le chant ciselé aux différents breuvages de houblons, comment ne pas avoir ce son typé old-school qui devrait ravir tout le monde.
Il suffit de brancher les enceintes et de se plonger sur Don’t Let Mr Bring You Down pour découvrir des riffs de guitares super bien trouvés, et le refrain est juste imparable et entêtant. Ça démarre comme il faut ! On constate bien vite que le refrain mélodique devient presque une marque de fabrique du groupe, même si sur (I Don’t Wnna Be) Just A Memory on tombe presque dans le popisant, ça bordaille à la Beatles. Si The Hellacopters est souvent sur le fil du rasoir, il arrive par moment qu’il chute du mauvais côté, comme sur ce titre.
En tout cas ce n’est pas le cas sur Soldier On, c’est une superposition des lignes de guitares comme une ménagère pourrait le faire avec ses crêpes un dimanche de chandeleur. Je sais la comparaison est un brin pourrave, mais juste pour dire qu’avoir jusqu’à trois guitares bien percutantes sur ce morceau, dont une rythmique survoltée, ça donne un sacré punch à l’ensemble. Sur Faraway Looks, voilà ! là c’est plus burné, plus rentre dedans, plus bourrin, bref l’esprit MC5 revient sur le devant et ce n’est pas pour déplaire à votre humble serviteur. C’est après ce titre qu’arrive ce moment étrange où les titres se suivent et se ressemblent presque dans la dimension remplissage, de Coming Down, a Do You Feel Normal jusqu’à The Stench. C’est d’autant plus dommage que Coming Down est assez réussie avec son mid-tempo, mais on est loin des brûlots du début de l’album. Après Do You Feel Normal est trop pop, c’en est presque dérangeant, et la ballade The Stench sent fort le remplissage là aussi.
Forcément le groupe nous habitue à des gros titres aux riffs sacrément musclés, alors quand c’est plus moyen, ça se voit de suite. Bon le final sur Leave A Mark remet le facteur sur le vélo et rabibochera tout le monde puisqu’on retrouve les bonnes guitares dont ils ont le secret, les mélodies qui envoient, un très bon titre pour parachever cette galette.
Globalement on tient un très bon The Hellacopters avec Overdriver, même si le groupe perd par moment l’inspiration, ce qu’on pardonnera bien vite vu le niveau de certains titres. Et puis, rien que d’imaginer ce que ça va donner sur scène, j’en ai l’eau à la bouche. Rendez-vous au prochain Hellfest où le groupe tient la tête d’affiche de la Warzone.
Tracklist de Overdriver :
01. Token Apologies 02. Don’t Let Me Bring You Down 03. (I Don’t Wanna Be) Just A Memory 04. Wrong Face On 05. Soldier On 06. Doomsday Daydreams 07. Faraway Looks 08. Coming Down 09. Do You Feel Normal 10. The Stench 11. Leave A Mark