Artiste/Groupe:

The Grasshopper Lies Heavy

CD:

A Cult That Worships A God Of Death

Date de sortie:

Juillet 2021

Label:

Learning Curve Records

Style:

Post Hardcore

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

16/20

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A la fin des années 90, j’étais à fond dans la mouvance Mathcore/Hardcore et je me ramonais les oreilles à grand coup de Botch, Dillinger Escape Plan, Candiria ou encore Comity pour la scène française. Cette scène représentait un espace de liberté et de création qui dépassait de très loin les structures trop souvent convenues, et binaires à souhait. Et bien il aura fallu une sauterelle pour me faire faire un joli bond dans cet âge d’or d’une scène qui est aujourd’hui bien moribonde. The Grasshopper Lies Heavy est un trio post hardcore basé à San Antonio, au Texas, qui présente A Cult That Worships A God Of Death. Un album en deux phases, côté pile avec du chant, côté face sans… Je vais vous expliquer tout cela.

Pour bien tenter de me sortir du triste constat dans lequel cette scène se trouve aujourd’hui, l’album s’ouvre sur le bourdonnement Untitled, qui sert d’introduction ou d’avertissement post-apocalyptique, une forme de calme avant la tempête. Puis démarre The Act Of Buying Groceries, et là je retrouve tout ce que j’ai tellement adoré, des riffs puissants et groovy à la fois, des changements de tempo en sachant conserver la lourdeur du propos, une voix rugueuse à souhait sans trop de violence. Ce premier titre passe par le post-hardcore, le noise rock, le métal, mélangés à une dose de post-rock sombre dans un ensemble sonore éminemment singulier. Et toute la première partie de l’album est ainsi… Les influences de Botch sont une évidence, ils en sont les dignes héritiers.

Côté face, on découvre le côté poussé des compositions. L’écriture se veut plus longue, plus complexe et introvertie qui permet de ruminer, un peu comme des boucles, mais sans jamais oublier d’évoluer. L’équilibre paraît si précaire entre le génie et l’ennui, mais à l’image d’un Cult Of Luna ou encore d’un Knut, ce trio arrive à me tenir en alerte, et à me mettre une tannée comme je n’en avais pas connu depuis longtemps.

Le groupe a enregistré à la maison pendant le confinement.  La captation s’est faite chez le guitariste chanteur James Woodard et a collaboré avec un ami de longue date et propriétaire d’Ecsttatic Studio Ali Jaafar (Another Heaven) pour le mixage et la production. Le mastering était assuré par James Plotkin (SunnO))). Le résultat est un son rugueux, lourd comme l’humour de Gad Adams (oui je sais ça n’a rien à absolument rien à voir mais je trouve cela assez dans le ton), bref ce choix de son est comme un énorme marteau qui vient enfoncer le clou de 220 qu’est cet album.

Cet album m’a fait le plus grand bien, cet effet flashback est évidemment basé sur la nostalgie. Si je devais tenter d’être objectif, les riffs en boucle peuvent parfois être un peu longs. Et puis je dois tout de même vous avouer que le chant me manque dans la deuxième partie du disque. C’est ce qui ne me fera pas mettre un coup de cœur sur un album que pourtant j’adore.

Tracklist de A Cult That Worships A God Of Death:

01. Untitled
02. The Act Of Buying Groceries
03. Charging Bull
04. Tennessee
05. The Pastor’s Pockets
06. A Cult That Worships A God Of Death, Parts I-IV
07. The Grasshopper Lies Heavy - Bullet Curtain
08. サウンドチェック (à traduire par Sound Check en japonais)

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