C H R O N I Q U E
C'est
un exercice bien délicat pour un vrai métalleux
de chroniquer un album de "The Gathering", un groupe
qui depuis près d'une dizaine d'années fait tout
sauf du métal. A se demander pourquoi ce groupe hollandais
est encore étiqueté métal.
L'album "Home" démarre sur un "Shortest
Day" plutôt rafraichissant. Ouf ! même si le
tempo est plutôt lent et l'ambiance mélancolique,
on évite un style trop dépressif. Un morceau soft-rock
chanté par la sublime Anneke en somme.
"In between" continue dans une même lignée
cependant un peu plus rythmée. Parfois on entend même
quelques guitares saturées sur ce morceau au refrain aisément
mémorisable (certainement le meilleur morceau de l'album)
qui rappelerait presque les premiers albums du groupe.
Sur "Home" comme sur les précédents opus,
The Gathering aime se servir de sons bizarres et d'ambiances planantes
presque extraterrestres. "Alone" et "Fatigue"
en sont la preuve.
Sur "Waking Hour" (et sur "Box"), Anneke fait
des prouesses vocales en montant dans des registres très
aigüs, limite lyriques. Comme sur "In between",
mention spéciale au refrain sympathique.
Malheureusement, par la suite, l'album commence à virer
dans un style dépressif.
Tout d'abord sur "A Noise Severe" qui bénéficie
parfois d'un son de guitare rythmique métal sur lequel
la chanteuse redémontre ses talents vocaux. Puis sur "Forgotten",
ballade au piano superbement chantée, mais qui donne envie
de se pendre.
The Gathering amène enfin un brin de fraicheur avec "Solace"
sur laquelle Anneke parle en espagnol entre 2 couplets, un morceau
pop original en somme sans toutefois présenter un intérêt
majeur.
"Your Troubles Are Over" est superbe, un morceau alternant
ambiances mélancoliques et un refrain bien pensé
rock/pop pour une fois dans un tempo un peu rythmé.
L'album se termine sur le morceau du même nom "Home",
un morceau de près de 7 minutes mélancolique bien
construit et composé sur des rythmiques légèrement
saturées.
Pour conclure, The Gathering nous sert un bon album sans qu'il
soit exceptionnel. A réserver aux amateurs de pop/rock
mélancoliques mais bien peu aux métalleux !
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