The Dead Daisies est un groupe créé en 2013, et qui sort son quatrième album. C’est une sorte de super groupe, un collectif, qui en cinq ans a déjà vu défiler seize membres soit, j’ai lu ça dans une chronique US, deux fois plus que Def Leppard en… 40 ans :-). Mais ça c’était avant car depuis leur précédent album, Make Some Noise, le line-up s’est quand même bien stabilisé autour du fondateur David Lowy (guitare). On a toujours John Corabi (chant), Doug Aldrich (guitare) et Marco Mendoza (basse) et la seule nouveauté est l’arrivée de Deen Castronovo à la batterie qui reprend le tabouret tout chaud de Brian Tichy. Bref toujours une brochette de stars.
Alors à la question : est-ce qu’une brochette de star accouche forcément d’une galette des rois ? Tout le monde sait que ça n’est pas une condition sine qua non, mais c’est comme l’argent qui ne fait pas le bonheur, ça aide quand même. Ca aide d’avoir un Doug Aldrich qui balance des solos de dingue, ça aide d’avoir un John Corabi dont le chant se situe entre Steven Tyler et David Coverdale (on a vu pire comme référence). Ca aide aussi d’avoir une section rythmique en béton armée.
Alors quoi ? Ben je trouve qu’il nous reste la production qui, sans être horrible, n’est pas non plus exceptionnelle, parfois un peu brouillonne même (Resurrected) et surtout les compositions. Et là je suis un peu déçu. Tout est sympa, bien interprété, mais il n’y a pas de refrain accrocheur même après plusieurs écoutes. Il n’y a pas non plus de folie. On retrouve beaucoup de bonnes influences, d’Aerosmith (Resurrected, Can’t Take It With You), à Whitesnake (Burn It Down) en passant par David Lee Roth (Leave Me Alone). Comme dans les albums précédents, on retrouve aussi de bonnes influences blues, avec même un petit harmonica qui pointe le bout de son nez dans Judgement Day (c’était pas une chanson de Whitesnake ça aussi ?). Le groupe nous a habitués à proposer des reprises sur leurs albums, et c'est encore le cas puisque sur celui-ci, ils revisitent Bitch des Rolling Stones, dans une version survitaminée qui rend un bel hommage même si elle est très éloignée de l'esprit des Stones. Finalement ce n’est pas la traditionnelle ballade assez Gary Moore-iènne, Set Me Free, qui va changer la donne et nous bruler tout ça du sol au plafond comme le laissait entendre le titre et la pochette, somme toute, un poil agressive.
Un peu déçu donc par ce quatrième opus d’un groupe qui se transcende pourtant systématiquement sur scène, mais qui, sur album, semble offrir un peu le service minimum. Beaucoup de bonnes vieilles influences de hard rock et de bonnes vibrations des années 80 : des bons solos, de bons riffs, un super chant, mais pas de folie créatrice pour Burn It Down.
Tracklist de Burn It Down :
01. Resurrected 02. Rise Up 03. Burn It Down 04. Judgement Day 05. What Goes Around 06. Bitch 07. Set Me Free 08. Dead And Gone 09. Can’t Take It With You 10. Leave Me Alone
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