Artiste/Groupe:

The 7th Guild

CD:

Triumviro

Date de sortie:

Février 2025

Label:

SCARLET RECORDS

Style:

Power Metal Symphonique

Chroniqueur:

florentc

Note:

11.5/20

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The 7th Guild a vu le jour en 2021 sous la houlette de Tomi Fooler du groupe Skeletoon, ce dernier souhaitant constituer un trio de chanteurs issus du Power Metal. L’idée étant de reprendre ce qui a été fait en musique classique avec les Trois Ténors (Pavarotti, Domingo, Carreras). C’est alors que Giacomo Voli (Rhapsody Of Fire) et Ivan Giannini (Derdian) rejoignent l’aventure. Nous avons donc nos trois ténors metalleux, mais un groupe ne se compose pas uniquement de chanteurs. Ainsi, pour compléter la formation, Michael Ehré (Gamma Ray, The Unity) à la batterie, Simone Mularoni (DGM) à la guitare, Francesco Ferraro (Freedom Call, Bloodorn) à la basse, Daniele Mazza (Ancient Bards) aux arrangements orchestraux et Alessio Lucatti (Vision Divine, Deathless Legacy) aux claviers rejoignent le navire. Le groupe nous promet des mélodies accrocheuses, accompagnées de sublimes arrangements orchestraux, un univers opératique et cinématique qui plaira aux fans de Angra, Shaman, Rhapsody Of Fire, Luca Turilli, Avantasia et Sonata Arctica. Possédant une soixantaine de CD de ces groupes, forcément, je me retrouve tel un enfant dans un magasin de jouet. Alléchant programme donc ! 

Pas d’intro, on rentre directement dans le vif du sujet avec Holy Land (tiens donc !). Le refrain fait très Rhapsody Of Fire dernière période, nous avons droit à un un solo de guitare plutôt sympa. L’ensemble tient la route, mais ce n’est pas la claque annoncée. C’est un titre sympa de Power Metal mais il n’y a pas ce petit plus qui fait frissonner. On est dans un Power Metal consensuel et balisé, rien de révolutionnaire donc. Pas de panique, ce n’est que le premier titre, mais un titre d’ouverture se doit de donner envie. Que cela ne tienne, la piste suivante, la chanson titre, va certainement remettre les pendules à l’heure ! Ah ben non... Encore un titre sympatoche mais entendu mille fois dans le Power Metal. Le refrain est bien trop dans les aigus (un peu peur du résultat si le titre est joué en live), avec cette batterie en mode rouleau compresseur qui frôle l’overdose et la monotonie ! La variété et l’émotion c’est bien aussi.

Il faudra attendre les trois prochains titres pour avoir des chœurs comme annoncés. Alors attention on est très loin de chœurs massifs d’un Epica ou d’un Therion ! On les retrouve bien présents sur Glorious, mais seulement sur la toute fin. Sur La Promessa Cremisi le côté épique est enfin mis en avant et les chœurs mieux employés. Enfin, In Nomine Patris. Avec un nom pareil on s’attend forcément à un titre épique. Ça commence bien avec un chœur masculin scandant le titre. Certainement le titre le plus réussi de l’album. Solo de guitare sympa, refrain prenant, on sent les chanteurs prendre un plaisir fou, les chœurs sont pour une fois bien utilisés, c’est épique, ça virevolte bien. Malheureusement, il ne s’agira que d’un épiphénomène. Le soufflet retombe avec la suite, dont Time, ballade courte et sans saveur. Allez, The Metal Charade termine l’album pas trop mal mais avec un sentiment de tromperie sur la marchandise. Pour les nostalgiques, on aura aussi le droit à une reprise de Fairy Tale, présente sur la pépite Ritual de Shaman

Malheureusement la promesse n’est pas tenue. On ne retrouve aucunement le côté opéra et cinématographique largement vendu dans les différentes annonces. C’est bien là le souci, à vouloir en faire des tonnes pour un résultat bien mitigé. Alors oui, à de trop rares exceptions on va piocher ici et là des chœurs dignes (Glorious, en fond lointain sur la fin, La Promessa CremisiIn Nomine Patris) mais dire que c’est timide relève du doux euphémisme. L’originalité de proposer trois voix est intéressante et promettait des joutes entre les protagonistes. Encore une fois, le résultat est en demi-teinte, la tessiture des chanteurs étant relativement similaire. Sans une écoute attentive, on pourrait penser qu’il s’agit du même chanteur avec des backing vocals. Les refrains n’ont rien d’ébouriffant encore une fois. Ils sont convenus et déjà entendu, difficile de se souvenir des mélodies.... Globalement je ressens la même chose que sur le dernier album de Rhapsody Of Fire. Au final, nous sommes face à un album de Power Metal de plus. Attention, ça s’écoute et tout est carré, et ça pourra plaire aux accros du style, mais on s’attend obligatoirement à mieux vu les annonces faites. 

Tracklist de Triumviro :

01. HolyLand
02. The 7th Guild
03. Glorious
04. La Promessa Cremisi
05. In Nomine Patris
06. Time
07. Guardians of Eternity
08. The Metal Charade
09. Fairy Tale (Shaman Cover)

 

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