Artiste/Groupe:

TesseracT

CD:

Polaris

Date de sortie:

Septembre 2015

Label:

KSCOPE

Style:

Metal Progressif

Chroniqueur:

dominique

Note:

17.5/20

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Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, et sautant sur l’occasion de Errai, je vais enfin faire la chronique de Polaris, sorti en septembre 2015. Une impardonnable erreur, un excellent album passé entre les mailles du filet d’une production metal aussi dense que diverse. Outre la qualité intrinsèque de l’album, ce Polaris est aussi le premier album de TesseracT après avoir rejoint l’écurie musicale déjà bien fournie de KScope. Une fusion logique entre un label et un groupe majeur de la scène metal progressive anglo-saxonne. Finalement, cette chronique va permettre de mettre en valeur l’équilibre que le groupe possède quand il se reforme sous le line-up qui l’a fait se révéler aux yeux d’une audience plus large. Avec le retour de Daniel Tompkins au chant, les quatre musiciens (Acle Kahney et James Monteith aux guitares, Jay Postones à la batterie et Amos Williams à la basse) retrouvent un alter-ego avec qui la fusion semble entière.

Autant le dire tout de suite, Polaris n’est pas un album que l’on écoute d’une oreille distraite, en bruit de fond chez soi ou dans une voiture. Non, Polaris demande de l’attention, de la présence et une certaine ouverture d’esprit.
Comme Altered State, Polaris est musicalement volumineux, souvent complexe, délicieusement atonique dans son harmonie globale. Respectant sa ligne de conduite, TesseracT sort donc un album qui demande un certain investissement de la part de l’auditeur. Mais ne croyez sutout pas que c’est un album élitiste ; non, simplement avec Polaris, TesseracT nous prouve encore une fois que sa musique n’est pas une fille facile. Et moi, c’est pour ceci que je l’aime.

A l’écoute de Dystopia, le premier des neuf titres, nous voyons immédiatement le lien avec Altered State. Même les paroles, clamées plus que chantées, soulignent cette filiation en renforcant cette structure hachée qui me plait tant chez TesseracT. Pareil pour Hexes, un titre un poil plus torturé, avec toujours l'agressivité de paroles rappées en fond et une partie chantée plus calme. Musicalement tout s'aligne sur cette stratégie. La version de Survival est beaucoup plus intéressante que sur le EP Errai. Idem pour Cages et Tourniquet qui sont des bombes savamment dosées. Utopia est plus triste, plus malsain dans son ambiance générale. La batterie et la basse y jouent un rôle important, sutout cette dernière qui structure et rythme le titre. Même en laissant la place au soleil tant à la guitare qu'aux voix, c’est elle qui met le titre sur les rails. Le résultat est parfait, avec de nombreux changements musicaux et vocaux. Avec quelques tonalités typées Muse, Phoenix est bien plus facile d’accès. L’arythmie de Messenger est un vrai régal « Tesseractien ». Polaris se termine plus doucement. Bien que plus calme et apportant un bin de légèreté, la version de Seven Names reste parfaitement liée au fil rouge de l’album.
Si vous avez aimé Errai, prenez le temps d’écouter Polaris ; et même si Errai ne vous a pas convaincu, prenez également le temps de vous pencher sur Polaris. Je vous le dis, c’est un investissement qui vaut la peine.

 

Tracklist de Polaris :

01. Dystopia
02. Hexes
03. Survival
04. Tourniquet
05. Utopia
06. Phoenix
07. Messenger
08. Cages
09. Seven Names