Svalbard, en première recherche, c’est un archipel situé bien au Nord de la Norvège dont la capitale est Longyearbyen. Sur Internet, on peut trouver de superbes clichés de maisons typiquement scandinaves colorées dans ce qui est l’endroit le plus au Nord où on peut trouver une ville de plus de mille habitants. Voilà pour la partie touristique de cette chronique. Monumental hors-sujet car Svalbard est un groupe originaire de … Bristol en Angleterre comme chacun sait (enfin ce n’est pas non plus « obligatoire » de le savoir !). Le fait que le patronyme soit le même ne semble avoir aucun rapport ce qui me rend mon introduction franchement à côté de la plaque, j’en ai bien conscience. M’enfin, pour faire mes modestes recherches sur ce groupe dont j’ignorais l’existence, j’ai passé plus de temps sur les cartes et les superbes photos proposées que sur le groupe dont je dois présentement m’occuper. Et j’ai envie de retourner dans la merveilleuse Norvège ce dont le lecteur n’aura cure mais qui est un bon point à marquer pour le groupe anglais.

Revenons plus au Sud, décalons nous vers l’Ouest et occupons nous de nos anglais désormais signés chez Nuclear blast. Groupe drivé par le binôme Serena Cherry (chant, guitare), Liam Phelan (mêmes fonctions que Serena) et Mark Lilley, batteur quant à lui. A la basse, c’est depuis peu que Matt Francis est sur le poste (2021). Svalbard propose un post-hardcore finalement très anglais avec un chant bien énervé qui peut, sur ses passages nerveux, faire penser à Employed To Serve avec une hurleuse bien vénère. Sauf que Svalbard, c’est bien plus que ça y ajoutant des éléments très variés tels que passages tendant vers le black, crust, shoegaze et passages carrément atmosphériques (celui de November est juste somptueux). En fait, on va penser à un Alcest pour donner un point de repère mais avec un chant souvent hardcore. Oui, sacré mélange et … bonne surprise car ça marche super bien. Il est vrai que la production aide bien, le son étant très clair, on comprend tout, c’est plutôt propre et c’est cool pour le non-initié à ces différents registres précités. Reste qu’il faut bien s’accrocher mais ma foi, j’y ai pris plaisir et me suis laissé porter par Svalbard dont je persiste à trouver le nom du groupe terriblement norvégien.

Avec tout de même une grosse décennie au compteur, Svalbard propose ici son quatrième album depuis 2015 soit un bon ratio de sorties, les anglais sont bien présents. Je ne résiste pas à bien confirmer que les passages atmosphériques sont la grande et belle surprise offrant de très beaux moments dans une agressivité générale bien maîtrisée. Les guitares sont très belles et viennent souvent surprendre. Non Svalbard a bien quelque chose de nordique mais bien passé à la moulinette post hardcore assez typique anglaise de notre époque.  A réserver aux audacieux mais ma foi belle et agréable surprise. Reste ce patronyme qui me laisse interrogateur mais à par moi, ce point ne présentera aucun intérêt pour qui que ce soit. 

Tracklist de The Weight Of The Mask :