Artiste/Groupe:

Stone Temple Pilots

CD:

Stone Temple Pilots

Date de sortie:

Mars 2018

Label:

Atlantic / Wea

Style:

Post Grunge

Chroniqueur:

Orion

Note:

13.5/20

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Stone Temple Pilots est un groupe américain qui a marqué la première partie des années 90 lors de la vague grunge avec la sortie de deux premiers albums qui ont rencontré un beau succès, Core (1992) et Purple (1994). Après une évolution de leur style vers un hard rock plus psychédélique avec leur troisième album qui rencontre nettement moins de succès et une tournée avortée, le groupe se sépare de son chanteur, Scott Weiland. STP continue sans lui et sort encore deux albums puis se dissout en 2001.

Puis en 2008, c’est le retour de Scott Weiland. En 2010, le groupe enregistre son sixième album. Mais en 2013, Scott Weiland est de nouveau remercié. Il est remplacé par Chester Bennington (Linkin Park). Celui-ci ne restera dans le groupe que jusqu’en 2015, décidant de se consacrer pleinement à Linkin Park à partir de cette date. 
Le destin a fait que les deux derniers chanteurs de la formation ont disparu tragiquement, Weiland en 2015 et Bennington en 2017. STP, décidé à continuer, recrute alors un nouveau chanteur en la personne de Jeff Gutt et enregistre un nouvel album éponyme, le second (l’album de la reformation en 2010 était lui aussi sans nom).

Meadow, le premier titre dévoilé fin 2017, avait de quoi réjouir ceux qui souhaitaient un retour au style des albums Core et Purple. Ca groove, c’est dynamique. L’énergique Roll Me Under (second titre dévoilé) et le bien rock and roll Middle Of Nowhere qui ouvre le disque sont aussi des morceaux qui m’ont rappelé le STP des premières années. Mais des titres rappelant les deux premiers albums, il n’y en aura pas tant que ça sur l’album. Et c’est bien ce qui m’embête, n’ayant jamais véritablement accroché aux albums suivants. En fait, cet album 2018 n’est pas fondamentalement différent de celui de 2010.

Oublions donc les deux premiers albums pour mieux apprécier ce nouvel opus. Guilty et Never Enough, sans toutefois coller au style des premiers albums, m’ont également bien plu. Le nouveau chanteur, Jeff Gutt, sans chercher à imiter son prédécesseur, endosse plutôt bien son costume, ça le fait, il correspond tout à fait au type de chant que l’on était en droit d’attendre.
Oui mais voilà, à part les titres que je viens de citer, le reste manque d’énergie. Certes, les ballades Thought She’d Be Mine et The Art Of Letting Go au feeling country blues sont agréables. Le souci est qu’à partir de cette dernière, il n’y a plus vraiment de morceaux qui nous ramènent le dynamisme du début d’album. Le seul qui aurait pu y prétendre, Good Shoes, avec ses faux airs à la Alice In Chains dans les harmonies vocales, n’est pas très captivant à mon sens. Dommage que l’album se termine moins bien qu’il n’a commencé.

Personnellement un peu déçu car trompé par les deux premiers extraits dévoilés, ce nouvel album de Stone Temple Pilots a toutefois son charme. Si on a apprécié le dernier disque du groupe et qu’on n’attendait pas un retour au style des premiers albums, on y trouvera certainement son bonheur car les frères DeLeo savent toujours composer de bons morceaux.

Tracklist de Stone Temple Pilots :

01. Midle Of Nowhere
02. Guilty
03. Meadow
04. Just A Little Lie
05. Six Eight
06. Thought She'd Be Mine
07. Roll Me Under
08. Never Enough
09. The Art Of Letting Go
10. Finest Hour
11. Good Shoes
12. Reds & Blues