Stone Sour



Artiste/Groupe

Stone Sour

CD

Audio Secrecy

Date de sortie

Septembre 2010

Style

Metal FM

Chroniqueur

Fx

Note Fx

14/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Le retour de Stone Sour ! Combo considéré à tort comme le side-project de Corey Taylor et de Jim Root, en aparté de Slipknot. Bien que, pour la petite histoire, Corey avait créé Stone Sour, au début des années 90, avant de quitter le navire avec Jim Root pour rejoindre Slipknot en 1997, avec le succès que l’on connaît. Les bougres décideront de surfer sur la popularité de l’Hydre à neuf têtes pour reformer Stone Sour en 2000 et sortir un premier véritable album.

 

Le véritable succès du groupe arrivera grâce à leur deuxième effort : Come What(ever) May, Stone Sour en profitant au passage pour s’offrir les services de l’excellent Roy Mayorga (ex-Soulfly et ex-Sepultura, dans cet ordre) pour cogner sur les fûts. Stone Sour est donc attendu au tournant avec leur troisième album : Audio Secrecy.

 

Avant toute chose, oui on peut dire que Stone Sour donne l’impression d’être le joujou des deux gars de Slipknot pour pouvoir assouvir leur besoin de sortir des chansons du genre : "Celle-là ! Elle est pour toi, Public !", et vas-y que je te balance mon arpège en acoustique, et que je chante que je souffre du plus profond de mon être. Et l’on n’aura pas forcément tort. Mais c’est avec ce genre d’a priori qu’il y a quelques années, j’ai mis une note juste correct à Come What(ever) May, avant de prendre conscience, par la suite, que j’avais écouté ce disque en boucle pendant des mois et qu’il s’agissait sans doute d’un des meilleurs albums de l’année 2006. On va donc tenter de la faire avec un peu plus de recul cette fois-ci, pour les 17 titres (en édition Deluxe) de ce nouvel album.

 

Audio Secrecy commence, donc par une petite intro instrumentale au piano, pas forcément indispensable, mais pas ratée pour autant, en gros on s’en fiche, on veut la suite ! Les choses sérieuses commencent avec Mission Statement, qui reprend la recette qui fait toute la réussite de Stone Sour. Une musique directe et diablement efficace, et un Corey Taylor qui montre que dans le chant à la fois mélodique et hurlé, il n’a tout simplement pas d’équivalent. Voilà un titre qui risque bien de se révéler être une véritable tuerie lors de la tournée de promotion de la nouvelle galette. Cela au même titre que The Bitter End, la recette est aussi à peu près identique (« encore !» diront les rabat-joie), mais peu importe, on ne marche pas, on court ! Même combat avec Hate No Gone et Digital (Did You Tell). On se laisse également séduire par  des titres  comme Say You’ll Haunt Me ou Unfinished, bien qu’ils soient de moindre qualité, ils se laissent écouter avec un véritable plaisir.

 

Nouvelle réussite pour Stone Sour ? Pas forcement. Enfin au niveau des ventes, il y  a peu de raisons de s’inquiéter. Mais d’un point de vue du contenu, Stone Sour semble avoir pris en considération que sa notoriété internationale a débuté grâce au single Through Glass. Ballade mielleuse au possible dont le style se retrouve parsemé sans modération dans Audio Secrecy. Sur les dix-sept titres on en compte à la pelle, dans l’ordre d’apparition : Dying (voir leitmotiv "je souffre de tout mon être"), Hesitate, Miracles, Imperfect. Rien qu’à l’évocation de ces titres on nage en plein cliché et ce n’est pas un petit changement de rythme tendant vers le Heavy qui sauvera Threadbare.

 

Ajoutez à cela quelques titres pas plus accrocheurs que cela, comme Pieces ou Anna, qui enlèveront cette impression d’avoir une galette un peu mi-figue mi-raisin. Alors nous sommes bien loin du naufrage, et Stone Sour continue à faire ce qu’il sait faire le mieux, c'est-à-dire, contenter un public très large.

 

Mais après tout, Stone Sour nous sert le tout avec une sincérité qui semble réelle, et se contente de faire la musique qui lui plaît, et cela semble suffire. Pour s’en convaincre il faut  voir le combo enchaîner en live Reborn au milieu d’un pogo déchaîné et Zzyxz Rd dans un silence digne d’une cathédrale si respectueux, qu’on se demande si le public n’a pas été échangé entre les deux morceaux. Au final Stone Sour nous offre avec Audio Secrecy ce qu’on attendait d’eux. Un album pas prise de tête, qui se laisse écouter d’une traite avec plaisir, et qui contentera un maximum de gens. Et ça c’est pas donné à tout le monde.

 

 

 

Tracklist d'Audio Secrecy :

 

01. Audio Secrecy
02. Mission Statement
03. Digital
04. Say You'll Haunt Me
05. Dying
06. Let's Be Honest
07. Unfinished
08. Hesitate
09. Nylon 6/6
10. Miracles
11. Pieces
12. The Bitter End
13. Imperfect
14. Threadbare

 

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