Artiste/Groupe:

Steppenwolf

Vinyle:

Steppenwolf

Date de sortie:

1968

Label:

MCA

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

KABET

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Pour certains, les pionniers du hard rock, pour d’autres un groupe de rock, pour une troisième catégorie le groupe d’un seul tube (on y reviendra), pour un autre panel, un feu de paille…En tout cas Steppenwolf dès ses débuts n’aura pas laissé indifférent. Formé au Canada en 1967 (oui je n’ai pas ripé sur les touches, on parle bien d’un temps canonique pour les plus jeunes) par John Kay à la guitare et au chant, Michael Monarch à la guitare, Rushton Morève à la basse, Goldy McJohn aux claviers et Jerry Edmonton à la batterie, ce line up fût le premier et le plus emblématique de Steppenwolf, et s’il fallait n’en retenir qu’un seul se serait celui-ci. Le groupe verra par la suite toute une ribambelle de membres venir et repartir, seuls John Kay restera aux commandes, et à ce jours certains membres précités sont morts depuis belle lurette.


Nous sommes donc revenus 56 ans en arrière, et suite à la création de ce groupe, le premier album ne se fait pas attendre et sort l’année 1968, tout simplement intitulé Steppenwolf, pour ce qui sera avec le temps l’une des pierres angulaires du hard rock. A cette période, les guitares électriques, les gros sons de batterie et autres basses ne sont pas dans l’air du temps. Nous sommes en pleine période Beatles, Stones, la pop est en plein boom depuis quelques années, le rock commence à se faire une place, et le hard pointe tout juste le bout de son nez, avec un sentiment de méfiance, mais aussi cette envie de découvrir ce tout nouveau son. Pour remettre en contexte, et à titre d’exemple Black Sabbath et Led Zeppelin n’ont encore rien sorti en 1968.


Le son de Steppenwolf est très accès sur les guitares, Hoochie Coohie Man et un morceau qui fleure bon le cambouis blues, avec comme marqueur de cette époque des guitares très présentes mais, quand on se remet dans le contexte de l’époque, force est de constater que c’était novateur. Certains ne s’en sont même jamais remis de ce son qui déferle sur les ondes.

Le groupe rend aussi hommage par moment à ses pairs, tel le Berry Rides Again très blues porté par les claviers, c’est surtout le titre Born To Be Wild qui sera LE hit du groupe, et je sais que tout le monde m’attend au tournant.

Utilisé lors du monumental film anti américain de l’époque Easy Rider (ce dernier reste toujours comme l’un des plus grands films jamais réalisé), ce titre propulse Steppenwolf dans une autre galaxie, rendant ce morceau comme un hymne de bikers. D’ailleurs lorsque le groupe chante sa fameuse phrase « heavy metal thunder », ne serait-ce pas une inspiration d’un nouveau genre musical (heavy metal) ? Les bases sont posées. Je ne ferais pas l’affront à nos lecteurs de détailler ce titre mondialement connu qui a détruit un nombre considérable de cervicales et de tympans durant toutes ces années.

Si par cette chanson, Steppenwolf a posé un rocher sur les bases du metal, ce titre sera aussi malheureusement leur perte puisqu’ils ne réussiront jamais à égaler cette performance de moins de trois minutes, et vivront toute leur carrière sur ce seul et unique hit. C’est bien simple, il leur sera impossible de faire un concert sans la chanter sous peine d’émeute, le public, en partie ne vient que pour ce titre. Il n’en reste néanmoins un premier album plus qu’honnête porté par un hit planétaire et qui l’est toujours cinquante ans plus tard.


Tracklist de Steppenwolf :

01. Sookie Sookie
02. Everybody’s Next One
03. Berry Rides Again
04. Hootchie Kootchie Man
05. Born To Be Wild
06. Your Wall’s Too High
07. Desperation
08. The Pusher
09. A Girl I Knew
10. Take What You Need
11. The Ostrich

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