C H R O N I Q U E

"The Final Sign Of Evil" n'est bien entendu pas un nouvel album de Sodom. Pour fêter dignement les 25 ans du groupe, Angelripper et ses acolytes ont décidé de se la jouer roots : réenregistrer le culte premier EP de Sodom, In The Sign Of Evil, là où tout commençait. Jusque là rien que de très banal, mais ce qui l'est moins, c'est que non seulement le son est à peine plus clair que celui de 1984 (!), mais en plus force est constater que le trio a perdu de sa force : entre le batteur à la masse constante (ah oui, le Sodom des débuts envoyait mes amis !) et Tom Angelripper qui peine à retrouver les notes et la sauvagerie qui faisaient son intérêt, la prise de risque énorme est loin d'être payante.

Les chansons sont tristes et ennuyeuses à mourir (les originaux restants mortels !), la production est restée bloquée en mode années 80, et pire, les propos et la musique font tellement vieux que ça en devient ridicule.

Voir ces trois bonhommes s'évertuer à refaire ce qui était si bon à l'époque à peu près à l'identique, ça manque immanquablement de qualité. Ah oui, à noter, le groupe a rajouté les morceaux expulsés de la version prévue du EP original qui devait être un LP mais qui faute d'argent, s'était retrouvé en simple EP avec le traumatisme provoqué de l'époque que l'on connaît.

Des morceaux qui auraient pu, en version originale, avoir un intérêt quelconque mais qui là, ne servent qu'à rallonger notre peine. Alors la palme du risque pour eux, mais aussi la palme de la ridiculisation gratuite de l'année. Dommage pour eux.