Artiste/Groupe:

Simone Simons

CD:

Vermillion

Date de sortie:

Aout 2024

Label:

Nuclear Blast

Style:

Metal Symphonique

Chroniqueur:

KABET

Note:

17/20

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Simone Simons, je ne vais pas la présenter, ou alors très succinctement juste pour le plaisir, tout le monde la connait non ? C’est la sublime chanteuse d’Epica, groupe de metal symphonique mondialement connu, et chanteuse qu’on pourrait considérer comme l’une des plus grandes voix féminine du metal, oui rien que ça. Epica, un groupe incroyable tant sur scène que dans ses albums. Là c’est une extraction du groupe, Simone Simons propose son premier album solo créé avec son partenaire et collaborateur Arjen Lucassen. Le premier travail qu’il va falloir faire, et moi le premier, c’est de se détacher du son Epica pour se consacrer uniquement au projet de Simone. C’est difficile tant le marqueur du groupe est important, mais c’est nécessaire, et c’est là le challenge le plus difficile pour la demoiselle, défi qu’elle va relever haut la main, et pourtant ce n’était pas gagné au départ.

Vermilion débute sur Aeterna, sorte de mélange de sonorités presque arabisantes et electro qui surprend l’auditeur que nous sommes. C’est presque une épopée musicale, symphonique et atmosphérique, assez complexe de prime abord, mais qui mérite plusieurs écoutes pour se mettre dedans et au final se dire que Simone frappe un grand coup d’entrée. C’est un peu la même problématique avec In Love We Rust, il faut plusieurs écoutes pour vraiment apprécier cette chanson car, dès la première écoute l’envie de se dire « OK c’est un titre de metal symphonique sympa mais sans plus » est grande, mais après une analyse auditive bien approfondie, on ressent toute l’émotion de Simone ici, et c’est juste à tomber. Whoua cet album risque d’être des plus compliqués à appréhender tant il faut s’y pencher en profondeur, et lorsqu’en plus In Love Wu Rust offre un clip splendide en noir et blanc uniquement cadré sur notre chanteuse, c’est un must, je vous laisse regarder :

Arrive l’heure de Cradle To The Grave : et bien voilà, on y est ! Merci à Alissa White-Gluz qui va donner un côté rentre dedans à ce titre et nous lance sur la rampe de ce qu’on attend de Simone Simons, à savoir du bien bourrin comme on l’aime avec ce contre-balancier entre la voix claire de Simone et celle growlée d’Alicia. C’est puissant et surtout ça réveille l’auditeur que nous sommes.

L’album enchaine sur Fight Or Flight, dont l’inspiration très symphonique, mais avec moins d’éléments electro nous emporte là aussi par la voix sublime de Simone (je crois que je ne le dirais jamais assez ça, désolé mais c’est une réalité). L’apport de cordes classiques y est pour beaucoup dans l’ambiance générale, un titre à écouter là aussi un certain nombre de fois pour vraiment entrer dedans. On retrouve cette nouveauté electro avec The Weight Of My World, mais cette fois-ci c’est parfaitement harmonisé avec les riffs de guitares, et rehaussé par un chant transformé par informatique par moment avant de retrouver celui de Simone. A mon sens, ce titre compile tout ce que la demoiselle a voulu mettre dans cet opus, et la patte Lucassen est aussi très présente. Alors ok, on aime ou pas, mais il faut reconnaitre que ce titre envoie du très lourd. On retrouve des sonorités plus réconfortantes sur The Core, enfin en gros on se rapproche d’un son Epica surtout avec un titre très saccadé qui fait la part belle à la batterie et Simone est accompagnée d’un chant masculin growlé qui rassure l’auditeur et inconditionnel d’Epica que nous sommes, même si je n’arrive pas à m’ôter de la tête que c’est surtout pour faire plaisir à ces amateurs précités que ce titre est placé. Il n’empêche que The Core assure un max et donne un côté très heavy pour cet album qui en manquait un peu. L’album repart dans une grande envolée symphonique avec Dystopia, marquée par un solo sorti de nulle part mais qui offre un peps supplémentaire à ce titre dont le final ressemble à une épopée. A ce stade, il faut reconnaitre que Simone Simons nous en fait voir de toutes les couleurs, et ce n’est pas fini ! Et oui, car ça enchaine avec R.E.D. avec gros changement même pour l’auditeur averti que nous sommes ici sur ces pages. Simone tente un truc de metal moderne, voire de nu metal par moment tout en évoquant l’intelligence artificielle et ses conséquences. Les éléments electro sont plus que présents et les chœurs ultra puissants. La chanson est très saccadée, sauvage par moment et entrecoupées de moments plus calme grâce au chant de Simone. C’est un brulot superbement exécuté, et s’il risque d’en froisser certains, c’est à coup sur là aussi l’un des meilleurs titres de cet album (enfin pour moi tout du moins).

Enfin Dark Night Of The Soul qui clôture ce premier album de Simone Simons est une ballade presque suspendue dans le temps où le chant de Simone se partage avec une orchestration de cordes classiques violon, violoncelle et un piano. C’est assez déroutant à apprécier, surtout après R.E.D. mais quel titre là aussi bon dieu !
Pour un premier album, Simone Simons ne nous a franchement pas facilité la tâche avec un opus complexe, dense et pour le moins déroutant. Alors de grâce, surtout ne rangez pas cette galette après la première écoute qui risque peut-être de décevoir tant l’attente fut longue. Si le bon vin se bonifie avec le temps, Vermilion devrait se bonifier avec les écoutes, et c’est bien là le seul reproche qu’on pourra lui faire : il faut bien se poser et ne pas hésiter à ré-écouter les pistes, mais une fois bien appréhendé c’est un véritable bijou qu’elle nous aura offert la demoiselle. Et n’est-ce pas là le signe d’un grand album ?

Tracklist de Vermilion :

01. Aeterna
02. In Love We Rust
03. Cradle To The Grave (feat. Alyssa White Gluz)
04. Fight Or Flight
05. The Weight Of My World
06. Vermilion Dream
07. The Core
08. Dystopia
09. R.E.D.
10. Dark Night Of The Soul

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