Tiens, nous en étions où déjà ? Mais oui, bon sang, j’étais embarqué avec le Ced dans un voyage à travers les limbes de la mondialisation. Cependant, attention, chez nous, Aux Portes du Metal, on mondialise à mort parfois, mais on n’en oublie pas pour autant notre chère planète en souffrance. Le chef avait été clair, les voyages ok, les longs weekends de 6 jours ok, mais on se balade proprement ... d’ailleurs inutile de me balancer dans vos notes de frais des factures d’avion, ou celles de train hors RER et Wego, tous ces trucs ne seront pas remboursés. Je pourrais à la rigueur défrayer, les notes de "blablacar" en Fiorino tournant au Gaz, les frais de Kiné pour luxation du pouce lors de vos stops, les frais de transport de vos vélos musculaires dans nos merveilleux Wigo tout pourris et vous laissant juste grande place pour une planche à roulettes (skate pour les Djeunes) ... et c’est marre ! Moins soit, mais pas plus. Forts de cet indéfectible greenmessage, mais tout aussi désarmés par cette maigre allocation budgétaire, nous choisirons par passion (mouais) le voyage culturel lowcost. Une sorte de Nouvelles Frontières virtuelles où on laisse place à la plus belle imagination divaguer dans des superbes photos couchées sur papier glacé haute qualité, un succédané de Terres d’aventures réalisé au mieux dans notre canapé moelleux, répondant au doux nom de ton tube. Passeports en poche, antimoustique répandu sur les casquettes, petits nœuds dans le ventre (pourvu qu’ils ne nous proposent pas une petite partie de rugby), maillots de bain déjà enfilés, nous voici partis vers une destination de rêve, en attente du plus beau des atterrissages. Ce seront les Nouvelle-Zélande, aux iles paradisiaques avec leurs étendues de sable fin, aux paysages sauvages à couper le souffle. Amies lectrices, amis lecteurs, oui vous entendez bien, la destination de rêve. Vous ne pourrez pas dire que l’on se moque de vous dans vos pages préférées (pardi) des Aux Portes du Metal.
On vous propose de découvrir Shepherds Reign, dont les membres sont polynésiens et originaires de Nouvelle-Zélande, donc. Tout imprégnés de leurs traditions, de leurs us et coutumes, de leurs cultures musicales, ceux-ci nous délivrent, ou plus exactement nous martèlent un pagan Metal, un rock tribal très typé, à la fois puissant, à la fois fin, bref étonnant. Trêve de blablas, voici de quoi nos guerriers sont capables :
Vous devriez apprécier la belle énergie de ce groupe atypique, la qualité musicale des protagonistes, et également la volonté de se diversifier en apportant quelques ballades de bon gout, Never Forgotten et Cold Summers Night. Vous pourriez aimer également Atali’i, The Wolrd Bleeds ou les courts morceaux traditionnels (intro et outro). J’aurais sans doute préféré plus de musicalité sur certains morceaux phares comme Le Manu. J’aurais encore plus apprécié que les solis de guitare soient plus travaillés ou plus exactement plus originaux, à l’instar de la qualité de leurs rythmiques. En attendant, pour une première galette Metal (sinon la deuxième), l’intention, la qualité de la production et la créativité sont magnifiquement présentes. L’on pourrait réellement se régaler à les découvrir sur scène où leurs puissance et spontanéité prendraient toutes places. Ce groupe de Pagan Metal est assurément original, surprenant, à l’avenir, il devra être surveillé.
Le chef est content, il devrait nous rembourser les frais de connexion, les pistaches et le lait grenadine du Ced. Génial, du coup, portés par l’enthousiasme général, nous projetons de continuer cette pérégrination mondiale vers une troisième étape... la plus dingue, en Suède, Kvaen nous accueille. Ne vous laissons pas languir... c’est reparti ! Et cette fois-ci, le Ced embarque en vélo.
Tracklist de Ala Mai :
01. Samoa O La’u Fesili (Intro) 02. Aiga 03. Le Manu 04. Nafanua 05. Ua Masa’a 06. Ala Mai 07. The World Bleeds 08. Cold Summers Night 09. Finally 10. Never Forgotten 11. Atali’i 12. Samoa Mo Samoa 13. Mo’omo’oga Sa Molia (Outro)