|
|||||||||||||||
S E V E N T H W O N D E R
|
C H R O N I Q U ESeventh Wonder est une jeune formation qui nous vient de Suède - encore des nordiques, pour changer ;) - "Waiting in the wings" est leur second album en deux ans, fait assez rare pour être signalé. Mais alors on est en droit de se demander est-ce que la qualité et l'inspiration sont au rendez-vous ? Allez comme je suis sympa, je ne vais pas vous faire languir de trop ! C'est l'album que j'attendais depuis la rentrée et c'est peu de le dire. Et maintenant m'attend une tâche difficile : vous décrire la musique de ce "Waiting in the wings" et vous donner envie de vous rendre chez votre disquaire préféré pour vous procurer cet objet de plaisir... Car cet album est riche et dense mais jamais ennuyeux bien au contraire. Finalement, je pense que le meilleur moyen de vous faire comprendre à quoi ressemble du "Seventh Wonder", c'est d'utiliser les références, les classiques. Attention, acrochez vous, la recette est complexe, nous y reviendrons plus en détail mais sachez d'ores et déjà qu'il y a du Symphony-X, du Silent Force, du Dream Theater, du Sonata Arctica mais aussi du Heavenly et du Kamelot dans ce Seventh Wonder. Rien que ça, mais pas uniquement ça ! Il serait complètement faux et réducteur de prétendre que nos cinq scandinaves ne sont qu'une copie des groupes sus-cités. Car là où de nombreux autres se sont cassés les dents, eux ont réussi à digérer toutes leurs influences et à accoucher d'un style qui leur est propre. C'est aussi pour cela qu'il est difficile de vous décrire toute la richesse de cet album sans parler avec des repères connus. Ce qui est sûr et certain c'est que ce groupe est pétri de talent. Tant au niveau des compositions qui sont toutes de très bonnes factures que de la technique individuelle de chaque membre. Si cette touche technique est bien présente dans chacun des titres, elle n'est jamais mise en avant de façon démonstrative. Commençons par le chant (Tommy Karevik), de toute beauté. Karevik semble d'une étonnante facilité, il alterne des passages mélodiques sans forcer avec des moments plus en feeling ou d'autres plus hurlés et tout ça passe très bien. Pour reprendre mes références, je dirai qu'il y a du Russell Allen ("Star of David") pour le côté puissant (en moins puissant tout de même), du DC Cooper pour les phrasés mélodiques ("Waiting in the wings") et du Ben Sotto (fin de "The edge of my blade") pour certaines parties plus aigües et criées. Excusez du peu ! La section rythmique n'est pas en reste loin s'en faut. Non contents de nous offrir de nombreux breaks bien sentis, aussi imprévus qu'impécablement joués, les bougres (Andreas Blomqvist à la basse et Johnny Sandin à la batterie) nous gratifient de passages complètement endiablés. La basse notament qui est généralement sous utilisée est ici un instrument à part entière. Pour preuve, jetez une oreille à l'intro de "The edge of my blade" ou au final de " Walking tall". C'est lors des parties instrumentales déjantées que tous les changements de rythme font immanquablement penser à Dream Theater. La 6 cordes est l'oeuvre de Johan Liefvendahl et ce dernier n'a rien a envié aux plus grands noms... Elevé à la classe Malmsteen, il joue avec une facilité déconcertante tant les parties rythmiques que les solis hyper speed ou en feeling avec toujours un même soucis de la mélodie. Des riffs plombés aux plans hyper rapides, tout y passe pour notre plus grand plaisir. Enfin il reste les claviers (Andreas Söderin), partie non négligeable de la musique façon Seventh Wonder. Une fois encore, c'est la grande classe, que ce soit dans les sons synthé ; les duels guitare/claviers ou dans les notes de piano, le talent de Söderin ne fait aucun doute. Son jeu fait souvent penser à celui de Michaël Pinnella ou d'autres fois à du Sonata. Aucun titre ne ressort particulièrement de l'album, ils sont tous excellents et différents en même temps. Comme je l'ai déjà mentionné, on ne s'ennuie jamais en écoutant "Waiting in the wings", ne serait-ce que par le fait que les morceaux ne sont pas construits sur un schéma linéaire ou traditionnel de type couplet / break / refrain / couplet... Du coup on est souvent surpris part un break ou un solo et même après plusieurs écoute, le plaisir n'en est que meilleur. Les morceaux sont tous super efficaces, il n'y a vraiment aucune longueur et une fois arrivé à la fin on n'a qu'une seule envie, c'est le réécouter. Au chapitre de la production, c'est du tout bon encore une fois. Un son limpide, fort et puissant qui laisse entendre chaque instrument de façon distincte. Il faut dire que c'est un certain Tommy Hansen (Helloween, Heavenly) qui s'est chargé de mettre l'album en boîte. Je ne connais pas leur précédent album, aussi, il m'est impossible de juger de la progression du groupe dans ses compositions. Cependant, je puis vous assurer de la très grande qualité de ce "Waiting in the wings". Si vous retrouvez un tant soit peu vos petits dans ce que j'ai écrit, vous pouvez foncer les yeux fermés. Et puis foncez c'est d'la balle j'vous dis ! Au passage, merci Yann de m'avoir fait découvrir cet opus ! | ||||||||||||||