Je cherchais du bon vieux Black à l’ancienne, période années 2000, à la limite du kitsch et en même temps, convaincant dans son approche. Le genre « satanique et vieilles dentelles », vous voyez ? Évidemment il faut aller en Amérique Latine pour réentendre ce type de groupes (Brésil compris) aujourd’hui.
Avec Serpent Throne, j’ai trouvé mon petit plaisir suranné. Les Chiliens n’innovent aucunement. Mais ça fait un bien fou. De la réverbération à fond la caisse, des guitares qui se barrent dans tous les sens, un chant bien dégueulasse, des samples un peu flippant. Beyond The Chains Of Decadence remporte le combo.  Du Black Priest Of Satan en mieux produit, plus chiadé. Un peu de respect pour le grand Manitou bordel de Dieu ! Mais la durée n’aide pas vraiment le groupe. Vous imaginez bien qu’avoir de la réverb’ pendant presque cinquante minutes d’album (le classique « intro-outro »), ça commence à faire grincer les dents. Et puis, à la manière d’un Monte Penumbra dans un autre genre, la basse rythmique n’est pas très changeante. Les riffs répétitifs, le chant, assez cliché en fin de compte. Un EP de trente minutes aurait largement fait l’affaire, en réunissant les meilleures idées de chaque piste (Ancient Sorcery mixé avec Black Flames Of Darkness aurait été une tuerie), en étant plus efficace, moins éparse et direct.
Pour le côté « satanique et vieilles dentelles », vous êtes servis (traduisez le nom des pistes pour le plaisir du verbe). Pour le reste, à vous de juger de votre endurance !
Tracklist de Beyond The Chains Of Decadence :
01. Intro
02. Beyond The Chains Of Decadence
03. Blessed By Fire
04. Anointed In Evil
05. Where Evil Prevails
06. A Vision Of Abominations And Death
07. A Wolf Between Lambs
08. Ancient Sorcery
09. Black Flames Of Darkness
10. Serpent Throne
11. Outro
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