Artiste/Groupe:

Serenity

CD:

Nemesis AD

Date de sortie:

Octobre 2023

Label:

Napalm Records

Style:

Power Metal Symphonique

Chroniqueur:

KABET

Note:

18.5/20

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Quand il a été proposé de chroniquer le dernier Serenity, je me suis jeté dessus sans trop savoir pourquoi. Et après avoir recherché au plus profond de ma mémoire nourrie par des années au jus de houblon, la lumière est apparue. J’ai pris le train Serenity vers 2012 lorsqu’ils ont embauché la frenchie Clémentine Delaunay, excellente chanteuse que je suivais avec son précédent groupe Whyzdom. Hélas cette collaboration ne durant que trois années, j’ai un peu décroché du groupe et la suite des albums proposés non sans regrets, on y reviendra un peu plus loin. Je pars donc sur un a priori plutôt favorable et je ne vais pas être déçu par ce combo autrichien qui propose un album sans featuring féminin mais avec un chant géré d’une main de maitre par Georg Neuhauser du début à la fin, le seul featuring parfaitement réussi sera masculin avec Roy Khan (ex Kamelot) sur The Fall of Man on y vient de suite. Le reste de la bande demeure la même avec Andreas Shipflinger derrière les fûts, Fabio d’Amore à la basse et Christian Hermsdorfer à la gratte (plus Marco Pastorino également à la guitare). Cette stabilité de line up se ressent de suite sur la maturité des compos et le feeling entre les membres de ce groupe.

Passé une intro instrumentale, dès les deux premiers titres The Fall Of Man et Ritter Tod and Teufel c’est bien simple ils envoient la purée du diable, un son speed mais à la fois très clair et entrainant et des refrains qui restent en tête dès la première écoute. Pour faire simple en écoutant ces morceaux je me suis vu headbanger tout seul comme un taré et désolé si quelqu’un m’a aperçu, je suis bon pour la camisole, mais tant pis ils sont tellement bons ces deux premiers titres que je veux bien être enfermé. Après un temps calme sur Soldiers Under the Cross au tempo plus lent qui s’apparente plus à une ballade avec un soli de gratte pas piqué des hannetons, Serenity va balancer du très très lourd avec Reflections AD, fresque de plus de huit minutes aux ambiances Meat Loafienne dont la pureté du mix, les arrangements, la mélodie et les instruments sont à damner un saint. Avec ce titre nos autrichiens touchent presque au génie car une fois la chanson terminée, l’envie de faire repeat est tentante, mais la suite aussi donc on enchaine avec Sun of Justice et Nemesis qui se rapprochent des deux premiers titres précités avec toujours cette envie folle de headbanger.

A peine le temps de se remettre qu’arrive The End Of Babylon, qui remet l’église au centre du village. Pour ceux qui doutaient encore de la qualité de cet opus, ce titre va mettre les amateurs de metal prog d’équerre, tout est grandiose, du refrain à l’ambiance et que dire du soli magnifique et des chœurs inspirés du métal symphonique. Personnellement je n’ai pas pu résister avec cette chanson….repeat (juste pour le plaisir). Nemesis AD se clôture sur deux titres Crowned by an Angel et The Sky is our Limit lorgnant vers du Bon Jovi de la meilleure époque, pas les meilleurs titres de cette galette mais plus d’un combo aurait aimé réaliser rien que ces deux chansons qui restent malgré tout très acceptables.
Ce huitième album de Serenity porte bien son nom Nemesis AD. C’est effectivement et littéralement un châtiment divin dans le sens où 47 minutes d’aussi bon son, diantre c’est trop peu ! On en veut encore et beaucoup plus ! Et comme ils entament leur tournée début 2024, ils passeront pour une date unique en France à Paris le 21 février, date à marquer d’une croix rouge pour les amateurs du genre mais également tous les autres.

Tracklisting de Nemesis AD:

01. Memoriae Alberti Dureri
02. The Fall Of Man (feat. Roy Khan)
03. Ritter, Tod And Teufel (Knightfall)
04. Soldiers Under The Cross
05. Refelctions (Of AD)
06. Sun Of Justice
07. Nemesis
08. The End Of Babylon
09. Crowned By An Angel
10. The Sky Is Our Limit
11. The Fall Of Man (Orchestral Version)

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