Scanner

Artiste/Groupe

Scanner

CD

Ball Of The Damned

Date de sortie

1997

Style

Heavy Speed Mélodique

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Le speed mélodique ne se résume pas qu'à Helloween, Gamma Ray ou Blind Guardian. Parmi les oubliés du genre, par ailleurs saturé de formations plus ou moins intéressantes (il faut le reconnaître), figurent les Allemands (encore !) de Scanner. Ce groupe avait fait (une petite) sensation à la fin des années 80 avec deux albums à la réputation "culte" (Hypertrace et Terminal Earth), que je trouve sympathiques mais pas éblouissants non plus. Le retour de ce groupe au beau milieu des années 90 m'a, en revanche, semblé bien plus convaincant.

Suite à un Mental Reservation (1995) déjà très intéressant, Scanner toujours mené par le guitariste Axel Julius (seul rescapé du line-up originel) revint à la charge en 1997 avec Ball of the Damned, leur album le plus abouti à mes yeux. Du haut de ses quarante et quelques minutes, l'opus en question privilégie la qualité à la quantité. Pas de remplissage ici, les sept "vraies" compos s'avèrent particulièrement efficaces, mélodiques et travaillées pour le plus grand plaisir de vos oreilles (les deux autres étant une courte instrumentale servant d'intro à la chanson titre et une reprise du Innuendo de Queen).

L'album commence sur un titre particulièrement speed et efficace : Puppet on a String avec comme invité un certain Ralf Scheepers (qui n'avait pas grand chose à faire depuis son départ de Gamma Ray et en attendant que Primal Fear voit le jour). Morceau génial, une tuerie. Des speederies, il y en a d'autres (Frozen under the Sun, Tollshocked toutes deux excellentes), mais l'album ne se contente pas d'aligner les tempos rapides. Les allures et les ambiances sont variées. On n'a pas du tout la sensation d'écouter chaque fois le même morceau. Chaque piste apporte quelque chose à l'ensemble. On trouve dans ce bal des damnés, des guitares hispanisantes (Frozen Under the Sun), de l'orgue (Lord Baker's Theme), des sonorités acoustiques et mélodies surprenantes (True Stories Teller) et une véritable constance au niveau des refrains : ils sont (quasiment) tous imparables ! Quant à la reprise de Queen, elle tient franchement bien la route. Ni le groupe dans son ensemble, ni le chanteur en particulier n'ont l'air ridicule. Cette version est bien plus réussie que le récent massacre de Queensrÿche par exemple (je ne m'en suis toujours pas remis) !

Au rayon des points noirs, j'en vois surtout un : la production. Mais quel dommage que ce disque ne se soit pas vu offrir un son digne de ce nom ! Il n'est pas véritablement catastrophique mais tout de même franchement faiblard. Si on le compare aux productions de l'époque (Angra, Stratovarius, Rhapsody & co.), on entend immédiatement que le groupe a manqué de moyens. L'intro à la batterie de la chanson d'ouverture, censée vous en mettre plein la vue, fait, à ce titre, quand même un peu pitié... Ceci étant dit, Ball of the Damned ne manque pas de qualités et ne mérite pas d'être boudé en raison du maigre budget dont le groupe (auquel peu de gens s'intéressaient) a disposé pour son enregistrement. A tous les fans de speed mélodique allemand : ce disque mérite d'être découvert et de figurer dans votre discothèque !

 

Tracklist de Ball of the Damned :

01. Puppets on a String
02. Frozen under the Sun
03. We start it Tomorrow
04. True Stories Teller
05. Tollshocked
06. Lord Baker's Theme
07. Ball of the Damned
08. Judge on the Run
09. Innuendo

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