Non je n’ai pas envie ! Je n’ai pas envie de chroniquer cet album de Saturday Night Satan ! Et là aurait dû s’arrêter cette missive ! Terminé, je passe à autre chose ! Voilà mon sentiment dès la découverte de cet album All Things Black, c’est dire si cette chronique démarre mal non ? En même temps mettez-vous à ma place deux secondes, Saturday Night Satan est un groupe, non plutôt un duo, de hard rock occulte, et qui en plus ouvrait pour Lucifer il y a peu, dont je rappelle à nos estimés lecteurs que les dernières chroniques par votre humble serviteur et le joyeux Bane n’étaient pas des plus folichonnes. Donc si c’est pour s’envoyer du sous Lucifer, ça sera sans moi ! Et puis en grattant on retrouve notre groupe prochainement sur la même affiche que Judas Priest, Bruce Dickinson et Accept, c’est que tout n’est pas perdu et qu’il faut quand même aller plus loin avec eux et prêter une oreille attentive avec nos athéniens. En effet ce combo composé de Kate Soulthorn au chant et de Jim Kotsis qui s’occupe de la partie instrument nous vient de Grèce, et puis le chat sur la pochette me faisait de l’œil alors je me suis laissé séduire par le projet, mais avouez que je n’ai aucune volonté si un greffier me fait plier.
Et bien All Things Black ça déménage ! Pas le genre de galette à nous balancer une intro planante et autre remplissage inutile, ça bourrine du début à la fin limite façon punk. Dès le premier titre 5 AM le groupe envoie la purée sans frou-frou et s’offre même le luxe de finir sur un chant growlé. Pour bien démarrer, ça démarre bien, et ça enchaine dans la même verve jusqu’au titre éponyme qui offre plus de rythme (oui oui c’est possible) avec une batterie qui prend plus de place et des riffs de guitare plus serrés. C’est rentre dedans à souhait, pour ceux qui voulaient s’assoupir, c’est foutu.

Saturday Night Satan enfonce le clou sur Lurking In The Shadows qui est, et de loin, le meilleur titre de cet album, la chanson reprend tous les codes du meilleur que propose le groupe. Ah ça ! On n’est pas dans une cour d’école à jouer à la marelle, mais plus au milieu d’une fosse entourée de gentils messieurs avec de jolies crêtes de couleur, ou tout habillés en noir et qui auraient bien envie de pogoter un peu. Si cette expérience a vraisemblablement déjà été partagé par un très grand nombre de nos lecteurs, ceux qui ne s’y sont toujours pas frotté doivent être averti qu’il vaut mieux y être préparé. Mais revenons à nos histoires de chat noir jusqu’à Crown Of Arrogance qui dès la première écoute m’a surprise vu que j’étais en train de taper du pied et secouer la tête, ce qui est plutôt bon signe, le pied et les cervicales sont toujours de bons indicateurs de bonnes chansons metal. Le groupe clôture son opus sur Of Love And The Void, un petit final teinté de flute de pan, si si je vous assure, et même si c’est assez anecdotique, ça mérite d’être souligné à  côté du style hard occulte du groupe.

Pour un premier essai, All Things Black est convaincant finalement, même si musicalement il tend plus sur le punk que sur l’occulte, la voie de Kate Soulthorn est assez sympa et on ne s’ennuie vraiment pas à les écouter. Le chat noir aura réussi son entrée dans le monde du metal.

Tracklist de All Things Black :

01. 5AM
02. Rule With Fire
03. Devil In Disguise
04. All Things Black
05. Lurking In the Shadows
06. By The River
07. Crown Of Arrogance
08. Withch’s Dance
09. Of Love And The Void