C H R O N I Q U E

ARGH. Planquez les gosses, les ancêtres, tout ce qui ne peut pas marcher, le combat va être rude. Sarpatinum est venu d'outremanche pour casser du métalleux. Les tronçonneuses sorties, les massues en l'air, les catapultes chargées, les bombardiers en attente d'ordre de largage, les tanks en front de ligne, une ligne compacte de plusieurs kilomètres de profondeur et de longueur, et lorsque le tout démarre, Sarpanitum lance son assaut.

Il sera conséquent et sans merci. Et en plus ce en sera pas le bordel mais bel et bien un carnage ordonné, calculé pour ne laisser aucun survivant, pour annihiler toute vaine résistance. Et encore, en plus, ils ont un discours basé sur l'histoire, leur propre histoire, qui leur permet d'aller taper su l'épaule des Nile et autres Melechesh, pour ensuite les abattre froidement d'une balle dans la tête.

Énorme de bout en bout, la première agression se nomme "Seducing The Phallus Throne" et dégage déjà pas mal le terrain. Des chars d'assaut lancés à toute vitesse qui tirent sans même s'arrêter, soutenus par les bombardiers qui aplatissent le terrain. Une double effarante, des guitares à faire pâlir un scout, des riffs meurtriers et un brailleur intolérant avec la gentillesse. Enfin un brailleur...un monstre de voix Death capable de lorgner sans problème vers les frontières blacks sans pour autant prêcher Satan.

Des ambiances de folie relevées par des samplers et des instrumentations sur "Provocation Of An Eternal Odin" ou "Dusk Over Assyria" qui ne feraient même pas rire Karl Sanders, une violence de chaque seconde qui replace Behemoth loin derrière, un son étouffant qui renvoie Deicide au simple rang de groupie, nom de Zeus ! Le parfait trait d'union entre la scène des années 80/90 et celle d'aujourd'hui, moderne et violente. En bref, un album terrible, le meilleur dans la catégorie Death depuis très longtemps et un fond des plus intéressants. Courrez l'acheter !