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SUP
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C H R O N I Q U EAprès le pionier Anomaly et le flamboyant Room 7, tous deux orientés gothique/indus technoïde avec la caractéristique d'alterner voix claire et growls caverneux, SUP continue de se réinventer en inversant la vapeur. Le groupe verse cette fois-ci dans un style nettement plus sombre et résolument plus death (mais pas que), tout d'abord par le quasi abandon des vocaux clairs de Ludovic Loez au profit de la mise en avant de son frangin Fabrice à l'organe plus rapeux. Puis il y a l'ambiance générale... Le propos chez SUP n'est jamais jovial, et ce n'est encore pas ce coup-ci qu'on va se taper sur les cuisses en lisant les textes. Conceptuel (marque de fabrique habituelle du groupe), le disque raconte l'histoire de jumeaux séparés à la naissance dont l'un part pour le pôle Nord tandis que l'autre, en tentant de retrouver ses parents morts à sa naissance, apprend l'existence de son frère et tente alors de le rejoindre. Je ne vous dévoile pas la fin, mais les happy end sont rares chez SUP... Dans la famille SUP, Chronophobia est sans conteste le plus âpre des disques, peu facile d'accès, mais ô combien fidèle à l'esprit du groupe, froidement chirurgical, mettant en son un univers calculé et désincarné, malsain et sinueux, aux portes duquel, comme chez Dante, il faut laisser tout espoir. Il faut se laisser porter, sombrer dans cette marée noire hypnotique... unique à ce jour. Pour le nouveau venu, à écouter après ses prédécesseurs... Tracklist de Chronophobia : Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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