Running Wild

Artiste/Groupe

Running Wild

CD

The Brotherhood

Date de sortie

2002

Style

Heavy Metal

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Dans le Metal, il est des bastions imprenables, tel le village d'Astérix. Et Running Wild fait partie de ceux-là. Voilà un groupe sur lequel les révolutions musicales qui ont eu lieu lors de la décennie précédente ont glissé comme du savon. Hors de question pour Rock n'Rolf et sa bande de flibustiers de prendre un autre cap que celui qu'ils suivent depuis leurs débuts.
Toutefois, il serait injuste de dire que Running Wild sort le même album depuis vingt-cinq ans. Jetez donc une oreille sur un de leurs premiers albums (Under Jolly Roger ou Branded and Exiled par exemple) et un des derniers (celui-ci, paru en 2002, Victory ou Rogues en Vogue) pour vous apercevoir qu'il n'en est rien. Pour prendre un exemple que tout le monde va comprendre, il y a autant de points communs entre Under Jolly Roger et The Brotherhood qu'entre Ride the Lightning et le Black Album de Metallica. Ca vous parle, là ?

Alors Running Wild, ça évoque souvent le "Pirate Metal". Sauf que là, la piraterie a été laissée de côté au profit de l'Histoire des Empires européens du dix-neuvième siècle, nouveau thème principal inauguré en 1998 par l'album The Rivalry. Il faut dire qu’après sept album axés sur la piraterie, il fallait passer à autre chose. Ce changement s’est accompagné d’une instabilité assez importante dans le groupe (sans aucun rapport, bien sûr). D'ailleurs, depuis l’album précédent, Victory, Running Wild ressemble plus à un projet solo du leader Rock n'Rolf Kasparek (guitares, chant) qu'à un véritable groupe. Pour cet album, il a composé seul tous les morceaux. Signe qui ne trompe pas, on ne voit plus que lui sur les photos du livret ! A ce propos, si vous voulez bien rigoler, jetez un oeil sur celle où il est déguisé en Lawrence d'Arabie...  Il n’y a d’ailleurs plus que deux musiciens de crédités en dehors de lui, Peter Pichl à la basse et Angelo Sasso à la batterie.
Bon alors, et ce contenu ? Le premier morceau, Welcome to Hell, est d'une efficacité redoutable. Idem pour Soulstrippers ou Crossfire avec leurs riffs "acédéciens". Comme quoi, pas besoin de mettre une technique monumentale dans les compos pour obtenir un résultat qui claque. Claquer, c’est le mot qui vient à l’esprit pour le titre éponyme, heavy bien sûr, où l’on retrouve tout ce qu’on aime chez ce groupe : Mélodie, puissance, gros son, refrain bien appuyé. Après ces quatre morceaux en mode mid-tempo, qui semble être depuis quelques albums la nouvelle vitesse de croisière du groupe, voilà que déboule un vestige de l’ère Speed Metal de Running Wild sous forme d’un instrumental, Siberian Winter. Ce morceau est le seul de l’album à être construit sur un rythme bien speed, comme un ultime témoignage d’une époque qui semble désormais révolue.
Mais quelque soit le tempo, la "patte" Running Wild est, elle, toujours présente avec ses refrains à reprendre à l'unisson (Pirate Song - oui, il reste des vestiges de la piraterie quand même, on ne se refait pas - un morceau au rythme un peu plus enlevé ou Unation). Et on retrouve aussi ces titres épiques, en forme de fresque historique, que le groupe nous concocte  presque à chaque album depuis le terrible Battle of Waterloo. Ici, c’est The Ghost, superbe morceau d’une dizaine de minutes, qui relate la vie de Lawrence d'Arabie (d'où la photo...)

The Brotherhood est un album très réussi, sans doute le meilleur de la période "Empires". Du bon Heavy comme on aime, carré et millimétré avec de gros refrains. L’école du Heavy allemand dans toute sa splendeur.
Running Wild forever !

 

Tracklist de The Brotherhood :

01. Welcome To Hell
02. Soulstrippers
03. The Brotherhood
04. Crossfire
05. Siberian Winter
(instrumental)
06. Detonator
07. Pirate Song
08. Unation
09. Dr Horror
10. The Ghost
11. Powerride (bonus track)
12. Faceless (bonus track)

 

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