Artiste/Groupe:

Riot City

CD:

Electric Elite

Date de sortie:

Octobre 2022

Label:

No Remorse Records

Style:

Old School Heavy Metal

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

14/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Dans la catégorie "album que je n’ai pas pris le temps de chroniquer à l’époque de sa sortie car ça n’était pas une priorité mais maintenant que j’ai couvert tout ce qui m’intéressait, je veux bien le réécouter un peu pendant les fêtes", je vous propose aujourd’hui de revenir vite fait sur Electric Elite, deuxième méfait (sorti en octobre dernier) du groupe canadien de heavy/speed traditionnel canadien nommé Riot City. Un coup d’œil rapide à la pochette rassure (ou inquiète, c’est selon) : on n’a pas changé son fusil d’épaule, on fait toujours dans l’artwork totalement illégal ! Après l’aigle qui balance du laser, c’est au tour d’un "beau" jaguar mécanique de… balancer du laser sur fond d’orage (un bel éclair qui transperce la nuit, ça le fait toujours). Bienvenue - à nouveau - dans les années 80 !

Il y a tout de même un peu d’évolution par rapport à Burn The Night, si si. Et c’est même pour ça que je monte (légèrement) la note. Le son est un peu meilleur… la production est raccord avec le concept, ça sonne donc "à l’ancienne" mais cette fois, c’est un peu plus rond/chaleureux et clair. Et ce n’est pas tout : si le propos du groupe reste nostalgique car totalement ancré dans l’âge d’or du heavy metal (les 80s pour ceux qui n’ont rien suivi), il est un poil plus varié sur ce nouveau cru. C’est toujours fougueux avec des titres speed comme Eye Of The Jaguar qui ouvre l’album de façon bien énergique (on retrouvera ce type de tempo sur Return Of The Force un peu plus loin). Une deuxième catégorie de compos rapides (mais un peu moins) se distingue avec les entraînants Beyond Reality, Paris Nights ou Lucky Diamond qui font (presque) toutes dans le triolet, cette rythmique appréciée et popularisée par Maiden créant un effet cavalcade. Mais en 2022, on trouve aussi quelques tentatives de ralentissement comme sur la très sympathique Tyrant, plus mid-tempo et fédératrice avec son gros refrain entêtant. 

En plus, Riot City développe davantage les parties instrumentales sur une poignée de titres. En 2019, les chansons affichaient des durées comprises entre trois et cinq minutes. En 2022, l’album dure huit minutes de plus (pour le même nombre de pistes) avec une compo de six bonnes minutes nommée Ghost Of Reality et une autre, Severed Ties, qui tutoie carrément les dix minutes. Enfin, sur Burn The Night, j’avais trouvé le chant un peu agaçant, à forces de montées incessantes dans les aigus. Changement de vocaliste : Jordan Jacobs officie maintenant derrière le micro et Carl Savy ne s’occupe plus que de sa guitare. Ça passe un peu mieux pour moi cette fois-ci, la voix est plus agréable et maîtrisée (même si des progrès sont encore possibles dans ce domaine), mais on retrouve tout de même une approche similaire - bien que légèrement plus variée - et donc parfois fatigante. 

Electric City, c’est fun, c’est pêchu, c’est… sympa ! Il y a de bons riffs, des solos agiles, de l’énergie, une bonne production, c’est un hommage tout à fait décent au heavy metal des années 80. Rien de fou non plus, on peut apprécier la force ou l’élan nostalgique / régressif de cet exercice tout comme on peut ressentir ses limites : on a déjà entendu ça mille fois. C’est du revival plutôt bien fichu mais ça reste du revival. Si vous vous régalez avec Enforcer, Striker et quelques autres groupes de cette vague, Riot City est fait pour vous ! 
 

Tracklist de Electric Elite :

01. Eye Of The Jaguar
02. Beyond The Stars
03. Tyrant
04. Ghost Of Reality
05. Return Of The Force
06. Paris Nights
07. Lucky Diamond
08. Severed Ties

Venez donc discuter de cette chronique sur notre forum !