C H R O N I Q U E

"Snowsfall on judgement day" est le quatrième album du groupe de métal progressif "Redemption". Mené par le guitariste-compositeur-keyborder Nick Van Dyk, épaulé par le chanteur de "Fair Warning" Ray Alder, ils nous livrent 10 morceaux chantés, pour un peu plus de 70 minutes de musique.

On attaque avec trois morceaux, "Pell", "Walls" et "Leviathan rising", qui sont trois pistes assez bonnes, avec voix puissante, mélodies et énergie au rendez-vous. On notera la partie instrumentale de la troisième piste, particulièrement réussie, avec un duo guitare/synthé du meilleur effet. Donc pas mal, mais sans plus.

Arrive la quatrième piste "Black and white world". Une super intro au piano, suivi d'une partie chanté, à la fois mélodique, speed et bien rythmée, tout en power-chords. Elle est suivie d'un solo de guitare très bien ficelé, auquel succède une plage plus calme au piano, très réussie elle aussi, puis une reprise du chant avec une montée en puissance. Un morceau généreux, près de 8 minutes, riches et particulièrement bien senti. Le meilleur morceau de l'album à mon goût. On est dans le métal progressif de haut niveau, c'est certain.
 
A noter également la piste 7, "Another day dies", qui est un copier/coller du style "Dream Theater", depuis le titre du morceau (confère l'album "Image and words" où se trouve le superbe "Another day") jusqu'à la voix, puisque Ray Alder a laissé la place sur ce titre à James LaBrie. Et ça sonne comme "Dream Theater" ! Hélas (à mon goût) pas dans le registre progressif, mais plutôt au niveau des breaks, des changements de rythmes, des intonations, des syncopées, etc.

Encore un très bon moment avec la piste 8 "What will you say". Plus de 5 minutes de métal progressif, avec cette voix puissante, de l'énergie, une partie rythmique sans faille, et une guitare très mélodique. En particulier, un mélange intéressant et particulièrement réussi entre la voix, la guitare planante et la partie synthé dans la dernière partie du titre.

Après un morceau plus speed et plus rythmé ("Fistful of sand"), l'album se conclue avec le double titre "Love kills us / Life in one day" : 11 minutes de bonheur. Là encore, un dosage et un enchaînement particulièrement réussi entre chant, piano, guitare, rythmique, moments apaisés et moment plus tendus. Les 3 dernières minutes sont géniales, avec un solo d'enfer, puis la reprise du chant, mêlé à la guitare en arrière plan qui se déchaîne, c'est du meilleur effet !

Au final, un très bon album. Pas génial, mais très bon, très riche, rempli de passages très réussis. J'ai particulièrement apprécié le chant, puissant tout en restant mélodique et en évitant les hurlements, qui personnellement m'épuisent, surtout lorsqu'on en a 70 minutes… Ici, la partie chant est une réussite, de même que l'ensemble des instruments, parfaitement mis en valeur tour à tour. Un très bon album, que je recommande vivement.