Nos musiciens de renom sont pour la plupart atteints du syndrome du Héro.
Ce n’est pas bien méchant, juste à souligner.
Jeunes, ils se rêvent en plantes aphotiques, de celles n’ayant nul besoin de lumière pour se nourrir et ainsi grandir.
Toujours un peu jeunes, ils se rêvent retirés du monde, mais ratent de moins en moins les occasions de se mêler à leurs aficionados.
Puis franchi le cap de l’âge naïf, clament leurs libertés (en matière d’amours, sexe, rock and roll, argent, créativité ...) et cependant commencent à compter, décompter, recompter leurs vues et autres pouces levés, ici ou là.
Ils revendiquent l’œuvre qui toujours, disent-ils, l’emportera sur leur petite personne délébile.
Ils aiment à l’écrire dans les chansons ou au détour d’une modeste autobiographie regorgeant du je.
C’est l’aporie du musicien, s’oublier sans l’être, prétendre fuir l’industrie du disque, mais finalement en vivre un tant soit beaucoup.
En conclusion, cela reviendrait à vouloir scintiller à l’ombre.

Être anonymement célèbre pourrait bien occuper une vie.
Fausser compagnie à cette société, prendre congé de la comédie humaine est une résolution qui prend une certaine côte dans ce monde.
Certains le font sur la pointe des pieds, d’autres en grande pompe.
Et dans ce deuxième cas, on a le choix des artifices pour revêtir la cape d’invisibilité.
Les déguisements de tous poils, les masques occultes et occultant, les pseudonymes...
Certains, assez rares finalement, iraient même jusqu’à se cacher derrière d’autres artistes.
En les pompant, en les imitant, en les plagiant ... dans le même tonneau !

Ainsi introduits, nos Raven Banner vous donnent d’ores et déjà une petite idée de ce qui va suivre dans cette chronique.
Si vous ne les connaissez pas, brûle déjà en vous la question du "mais qui" se retrouve ainsi pompé, imité, voire plagié ?
C’est très simple.
Je vous laisse apprécier à sa juste valeur ce Beware the Fury !

Étonnant non ?!
Ce qui est plus qu’impressionnant, amies lectrices et amis lecteurs, c’est la qualité de l’album.
Du Amon Amarth pas presque aussi bien que du Amon Amarth, mais du Raven Banner presque mieux que les dernières galettes de notre mythique Metal Band, Amon Amarth.
Tout se retrouve présent, une voix proche de Johan Hegg, un son à l’identique, la même rythmique endiablée, des compositions épiques, des thèmes vikings à l’unisson ...
Tout, je vous dis, et n’y voyez rien de mal.

Rise Up Clan, titre de l’album !

Car, nos trois jeunes (pas tant finalement) musiciens suédois fraichement regroupés en 2021, devraient vous étonner par leur Death Mélo énergique.
C’est épique, rondement mené et vous intime l’ordre de sautiller.
Merci les Raven Banner, de vouloir ainsi sortir de l’ombre à l’occasion de votre premier album.
Gageons qu’ainsi armés de vos qualités musicales, vous trouverez bientôt le chemin d’une créativité plus personnelle.
Et ainsi scintiller avec tous les autres.

Raven’s Call !

!

Certains, rares, iraient même jusqu’à se cacher derrière d’autres artistes.
En les pompant, en les imitant, en les plagiant ... dans le même tonneau
Ce n’est pas bien méchant, mais à souligner tout de même.
Tous le font, plus ou moins, de manière discrète jusqu’à totalement assumée.
Allez on se dit la vérité. Continuons de raconter des balivernes, mais cessons de nous en raconter.
Les chroniqueurs écrivent pour être lus, je demanderai à Didier les stats de cette chronique.
Les groupes de musique jouent pour être entendus.
Les acteurs jouent pour être vus.
Les politiciens mentent pour être élus.
Les êtres vivent pour être aimés.

Messieurs de Raven Banner, pour moi c’est cœur !

Track list de Rise Up Clan :

01.  Rise Up Clan
02.  Never Yield
03.  Sound the Horns
04.  Beware the Fury
05.  No Hero’s Death
06.  Thor’s Anthem
07.  Hordes of Vikings
08.  Gutbound
09.  Raven’s Call
10.  Twilight of the Gods