Quoi de neuf pour Qantice dans le cadre de ce troisième opus ? Le groupe a recruté le chanteur suédois David Akesson (Vivaldi Metal Project, Aldaria, ex-Moonlight Agony) et la violoniste Alexandra Laya (ex-Irradiance), Kevin Codfert (Adagio, Myrath) est de nouveau en charge de la production et concernant les invités, on citera notamment le tenor italien Riccardo Cecchi (Luca Turilli's Rhapsody).

Le line-up se compose de David Åkesson (chant), Tony Beaufils (guitare, banjo, bouzouki, claviers et orchestrations), Alexandra Laya (violon), Christine Lanusse (basse) et Aurélien Joucla (batterie).
Des invités sont présents sur l'album, il s'agit de Riccardo Cecchi (chant sur Fractal Universe et Krooner), Dimitri Halby (flûte traversière sur Little Knight's Oath), John Lang (cornemuse irlandaise sur Rivers Can't Fly), Justine Descamps (hautbois sur Timeline Tragedy), Arnaud Condé (flûte sur Cosmic Sway, basson sur Cosmic Sway et Fractal Universe), Kevin Codfert (piano sur Without A Hero et Mad Clowns) et Tomaz Boucherifi-Kadiou (bombarde sur Timeline Tragedy).

2009 : The Cosmocinesy, 2014 : The Phantonauts et donc 2019 : The Anastoria. Donc un (remarquable) album évoquant un univers futuriste tous les cinq ans.
Avant l'écoute, je ne me voyais pas être déçu car les deux précédents albums m'avaient procuré un plaisir d'écoute considérable. C'est donc pleinement confiant que j'abordais la première écoute (puis bien d'autres).

D'abord le son, un modèle du genre, précis, puissant, équilibré, ce qui pour un album de ce type me semble nécessaire.
Ensuite, c'est un festival de points positifs : richesse des arrangements, envolées symphoniques, mélodies terriblement accrocheuses, tempi diversifiés, technique instrumentale exempte de tout reproche, chant toujours efficient avec quelques chouettes harmonies vocales... par contre, désolé, je ne trouve pas de points négatifs.

On est donc toujours en présence d'une musique hautement sympathique qui procure toujours ce plaisir d'écoute qui fait du bien.
Avec Qantice, pas de banalité, pas de morceaux bancals mais une belle variété d'ambiances avec des approches diverses.
Avec ses moments épiques et cinématographiques (n'oublions pas que le terme "Movie Metal" avait été employé et qu'il prend tout son sens à de nombreuses occasions), la musique des Français est un modèle du genre.

Après la belle ouverture orchestrale mélancolique (Gone Astray), on navigue entre des compositions proposant des tempi plutôt enlevés (Once Upon A Sun), d'autres plus heavy et mid-tempo (Petrified Manor), la douceur est également de mise (Cosmic Sway) et des moments évoquent, de par certaines mélodies, le music-hall (Krooner) ou le cirque (Mad Clowns)... Qantice ne se met aucune limite dans ses choix artistiques.

Allez, j'en remets une couche : Timeline Tragedy, du haut de ses presque neuf minutes trente, incarne un peu la synthèse de toutes les qualités musicales de Qantice (et nous gratifie d'un excellent passage instrumental où le banjo s'avère un bien chouette apport) ; quant à Farewell To The Edge Of The World, c'est le même principe, mais il s'agit cette fois d'un instrumental... il vient par ailleurs clore cet album que j'ai déjà pas mal écouté et qui prendra, à n'en point douter, de nouveau d'assaut ma platine CD dans un futur très proche !

Qantice était déjà dans la cour des grands avec son premier album, le second était une confirmation, même topo avec ce nouveau cru qui démontre, par la même occasion, qu'en France on a aussi des groupes qui peuvent sans difficulté être au niveau des pointures internationales (et ce dans tous les styles).
Je n'hésite pas à le dire, The Anastoria est une pièce maîtresse du style et à ce titre, je vous le recommande chaleureusement.


Tracklist de The Anastoria :

01. Gone Astray
02. Once Upon A Sun
03. Without A Hero
04. Petrified Manor
05. River’s Can’t Fly
06. Cosmic Sway
07. Little Knight’s Oath
08. Fractal Universe
09. Krooner
10. Timeline Tragedy
11. Mad Clowns
12. Farewell To The Edge Of The World