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Porcupine Tree
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C H R O N I Q U ECommenter un live d’un groupe reconnu n’est jamais chose facile. Chroniquer un double album d’une longueur significative n’est pas aisé. De plus, évaluer un disque, même court, en live streaming devant son ordi est très déplaisant. Alors quand on reçoit la difficile tâche de donner son avis sur Octane Twisted, le nouveau double album live des Porcupine Tree avec ses deux heures et quelque minutes d’écoute, on se trouve bien emprunté surtout si on ne peut pas l’apprécier dans de bonnes conditions. Pourtant, cet album est bon et très bien-né. Les qualités musicales du groupe ne font pas défaut, l’atmosphère mi-planante, mi-métal est redoutablement efficace et on sent que les quatre membres de Porcupine Tree, Steven Wilson à la guitare et au chant, Colin Edwin à la basse, Richard Barbieri aux claviers et Gavin Harrison à la batterie ont atteint une cohésion et une maturité qui leur permet une plus grande liberté dans leur approche de la scène. Du coup il en ressort un album live plein, avec certes quelques (petites) longueurs, mais qui dans l’ensemble devrait remplir de satisfaction les fans du groupe. Les vingt-et-un titres (!!) de l’album ont été majoritairement enregistrés lors du concert à The Riviera à Chicago en avril 2010 au cours de la tournée mondiale (ici) qui a suivi la sortie de l’album concept The Incident en 2009. Seuls les trois derniers titres ont été pris du concert au Royal Albert Hall à Londres. C’est vous dire si le disque suit le modèle mis en place pendant la tournée : on joue le dernier album en plein et on ajoute quelques grands classiques du groupe des années 1990 et 2000. Dans ce format inhabituel, la valeur créatrice de Steven Wilson trouve toute sa puissance. Ce qui devrait permettre, en plus de plaire à un public acquis à sa cause, d’ouvrir ce Octane Twisted à des oreilles non expertes et peut-être pas habituées à ce mélange rock et metal progressif. Pour ma part, sans rentrer dans le détail des titres, je vais simplement souligner que j’ai beaucoup apprécié la puissance de The Blind House, le côté plus metal-électro de The Incident, le son rétro de Hatesong, la folie harmonique qui ressort de Octane Twisted ainsi que l’ambiance metal lourd de Circle of Manias ou encore The Pills I’m Taking. La voix particulière de Steven Wilson, entre Michael Stipes de REM et Mark Hollis de Talk-Talk, fait merveille comme sur le plus enlevé Drawing the Line. De plus, le jeune homme est un excellent guitariste et remplira de joie les amateurs de bon gros riffs dans des titres comme The Incident, Star Dies, Even Less ou Octane Twisted. A noter dans ce dernier la présence remarquable de la basse de Colin Edwin. L’album, oscillant entre les influences de Pink Floyd (très sensible sur Time Flies et Russia on Ice), le metal (Circle of Manias) et les ballades (Drive the Hearse) s’écoute sans lasser. Sa production est d’une qualité irréprochable et permet de mettre en valeur les différentes parties musicales tant douces (avec notamment les claviers de Richard Barbieri dans Kneel and Disconnect) que plus soutenues, avec une mention spéciale à l’excellente batterie de Gavin Harrison. Un très beau cadeau de Noël en perspective, et encore plus si on sait que dans son package de luxe officiel, ce Octane Twisted contiendra en plus du double CD live, un DVD du concert de Chicago.
Tracklist de Octane Twisted: CD1 : 01. Occam’s Razor CD2 : 01. Hatesong Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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