Artiste/Groupe:

Perversion

CD:

Dies Irae

Date de sortie:

Septembre 2022

Label:

Hells Headbangers Records

Style:

Black/Death/Thrash

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

15.5/20

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Comment se fait-il que je ne sois pas tombé, même par hasard, sur ce groupe ricain, au nom tellement générique, depuis sa création en 2008 ??? Incroyable mais vrai.
Perversion est un trio du Michigan, dont le batteur officie depuis quelques années chez Shitfucker.  Je ne dis pas cela que pour citer le CV, mais aussi parce que les deux entités ont quelque chose en commun : leur côté destroy.
Sauf que Perversion, c’est du sérieux, là où Shitfucker n’est finalement qu’une vaste blague.

Leur black/death thrashisant, à grosse tendance bestiale, dégomme tout sur son passage, avec son riffing qui décoiffe, ses accélérations survoltées, son chant ultra virulent.
Une œuvre comme celle-ci s’apprécie dès la première écoute, ça ne trompe jamais. Tout est au poil : la prod’ bien rugueuse, le côté punk extrême qui les rapproche des ancêtres brutal thrash et en particulier de la scène brésilienne proto-black des années 80, les compos bien nerveuses et variées avec du riff direct et accrocheur. Il y a clairement tout pour plaire.

Autre chose qui étonne : la longueur des morceaux. On en retrouve qui font six minutes et (bien) plus au compteur ; ce qui est d’autant plus étonnant que ce groupe déborde d’énergie et ne prend quasiment jamais le temps de se poser, jouant pied au plancher tout du long. Unveiling The Primordial Revelation est fabuleux et ultra dynamique sur plus de huit minutes, un véritable exploit ; parce qu’au moment où tu penses qu’ils vont finir sur un plan un peu mou et l’étirer sur deux minutes, ils te remettent un coup d’accélérateur et de pied au cul.

Et la reprise de Bathory à la fin, c’est la petite cerise sur le monticule de cadavres. Tiré du cultissime The Return...... (1985), qui reste pour ma part le premier album de black bestial de l’histoire (titre décerné a posteriori, forcément), Possessed ici en version Perversion n’est pas aussi ultime que l’originale, mais reste tout à fait dans le ton du reste de l’album, même si le riff est beaucoup plus simple que ce qui y est proposé.

Excellent groupe qui nous pond un excellent album. A s’en taper la tête contre les murs. J’avais envie de noter encore plus haut, mais l’injuste mesure m’en a malheureusement empêché. Mais je crois que le message est passé.

Tracklist de Dies Irae :

01. Dies Irae (Intro)
02. Bhagavad Genocide
03. Decapitator
04. Axioms Of Domination
05. Fathomless Cruelty
06. Unveiling The Primordial Revelation
07. Barbaric Execution
08. Migration Into Darkness
09. Possessed (Bathory cover)

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