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C H R O N I Q U E
Pensées Nocturnes nous vient de Paris, c'est le projet de Vaerohn, qui s'occupe du chant et des instruments. Nom d'une Pipe est son quatrième album, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est toujours aussi particulier !
Pensées Nocturnes ne fait pas l'unanimité, c'est certain, et cela peut se comprendre étant donnée la musique proposée par Vaerohn. Le style, empruntant notamment à la fanfare, à la musique classique, au Jazz et au Metal Extrême, provoque immanquablement l'attirance ou le rejet. Et avec Pensées Nocturnes, franchement, trouver un juste milieu n'est pas si évident.
Tout a commencé avec Vacuum (2009), album que j'avais apprécié, ayant réussi à entrer dans cet univers original et accepté le chant hurlé, difficile d'accès de prime abord. La musique était alors globalement structurée, proposait de bonnes lignes mélodiques et s'avérait accrocheuse. Grotesque (2010) ne fut pas la suite espérée pour moi, j'accrochais moins, aussi bien au niveau du chant, qui avait évolué et pour lequel j'avais plus de mal, qu'au niveau instrumental. Cependant, indéniablement, je ne pouvais que saluer l'originalité de l'entreprise. Ne connaissant pas Ceci Est De La Musique (2011), je passe donc au nouvel album, me demandant ce que j'allais découvrir. Autant le dire d'emblée, la première écoute ne fut absolument pas convaincante pour moi, je me trouvais dans une suite logique de Grotesque, mais en plus chargé, pouvant me procurer une impression de cacophonie parfois dérangeante... d'autant que j'avais toujours autant de mal avec le style du chant. Bon, ça s'est amélioré lors de l'écoute suivante, même si je dois reconnaître qu'il fut difficile de me décider à tenter de nouveau l'aventure...
En définitive, à quoi s'attendre avec Nom d'une Pipe ? Vaerohn s'est entouré d'une chanteuse ainsi que de musiciens, pour tenir l'accordéon, le saxophone, la trompette. Le problème numéro un pour moi, c'est le chant (clair ou extrême), sur lequel je n'ai pas réussi à véritablement accrocher... mais je concède cependant qu'il se révèle en phase avec l'univers totalement barré de l'album. S'il y a des moments typiquement Metal Extrême, avec quelques riffs intéressants, l'essentiel est ailleurs. En effet, si on prend Le Marionnettiste, on trouvera des aspects jazzy, ambiant et des éléments évoquant le cabaret, La Chimère évoquera plus le Metal Orchestral, se révèlera plus posé et apportera également des instants mettant en vedette une fanfare, L'Androgyne mêlera l'accordéon et le saxophone tandis que La Sirène s'avèrera plus calme, reposant, à l'image du monde de la mer. Enfin, l'instrumental Bonne Bière et Bonne Chère commencera avec des orchestrations et se terminera au sein d'une kermesse (bon, vu le titre...) !
Avec Nom d'une Pipe, Pensées Nocturnes reste cohérent dans sa vision de la musique, il propose un univers unique, étrange, surprenant et qui n'appartient qu'à lui. Malgré ma difficulté à entrer dans l'album, j'ai passé quelques bons moments en sa compagnie, mais je ne peux que constater qu'il me sera difficile de l'écouter régulièrement.
Tracklist de Nom d'une Pipe :
01. Il a Mangé le Soleil 02. Le Marionnettiste 03. Les Hommes à la Moustache 04. Le Berger 05. La Chimère 06. L'Androgyne 07. La Sirène 08. Le Choeur des Valseurs 09. Bonne Bière et Bonne Chère
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