C H R O N I Q U E

Enfin ! 2 mois après la sortie nippone du nouvel album instrumental de Paul Gilbert, "Silence Followed By A Deafening Roar" débarque enfin dans nos contrées fin Mars, chez Mascot Records plus précisément.

Il est assez simple de résumer ce nouvel album : si vous avez aimé "Get Out Of My Yard", alors vous allez adorer "Silence Followed By A Deafening Roar". Le style est identique et les compos parfois mieux léchées. On pourrait même réunir ces 2 albums en un double tellement l'ensemble est homogène.

Comment définir le style ?... disons simplement que c'est du grand Paul Gilbert au sommet de son art. Il vous faudra toutefois plusieurs écoutes pour vraiment vous rendre compte que cet album est un joyau car certaines compos ne s'apprivoisent pas si facilement...

"Silence Followed By A Deafening Roar" qui ouvre le bal se situe dans la pure continuité de "Get Out Of My Yard" : compo un brin complexe, parfois torturée techniquement et pourtant si mélodique oscillant entre expérimentations et envolées néo-classiques.

A ne pas manquer l'intro d'"Eudaimonia Overture" techniquement injouable, morceau d'ailleurs construit sur une mélodie des plus con-cons sur lequel Paul parvient à nous captiver. Le passage enchainant descente de gammes en aller-retour et envolées néoclassiques de 3:25 à 4:30 est monstrueux, naviguant dans les territoires de Rondat et de Malmsteen.

La compo "Norwegian Cowbell" est superbe, le thème est à la fois mélancolique, mélodique et imparable. Une nouvelle fois, le passage à l'aller-retour à 1:36 rappelle les descentes de gamme des bons vieux Rondat.

Puis vient le tour de la ballade si clichée "guitar-hero" et pourtant exquise "I Cannot Tell A Lie"... à vous donner la chair de poule tellement le feeling et la précision du jeu de Gilbert sont au sommet. Une ballade qui fait penser au "White Lady" d'Angi Schiliro sur les thèmes et aux improvisations solo de Steve Vai sur "For The Love Of God" lorsque Paul se lâche sur les solos.

"The Gargoyle", au style très métal, est représentatif du style de Gilbert, toujours dans la lignée du "Get Out Of My Yard". Tout y passe : métal, rock, funk, solos bluesy, shred...

Puis c'est au tour d'une nouvelle accalmie sur le magnifique "I Still Have That Other Girl", ballade bluesy/rock dans un registre cette fois plus proche de Jeff Beck, de Steve Lukather ou de Gary Moore. Quel feeling ! La façon dont Paul exécute le thème donne la chair de poule.

"Bultaco Saturno" est certainement le morceau le plus funky/rock de l'album, son style rappelle un peu les bons vieux Extreme période "Pornograffiti".

Pour résumer, Paul Gilbert nous offre 11 magnifiques compositions. Ce "Silence Followed By A Deafening Roar" entre dans la top-list des albums de guitar-hero. Il était temps que le bonhomme se décide à faire des albums instrumentaux, dire que ce n'est que son 2ème ! Pour ceux qui seraient intéressés, c'est lui qui va assurer la première partie de la nouvelle tournée de Joe Satriani en Angleterre !