Omegavortex ou mon nouveau coup de cœur instantané. L’énergie déployée, la sauvagerie de ce groupe sont d’un niveau tel qu’il m’a été impossible de déscotcher à la première écoute. Premier album pour ce groupe allemand qui a eu une première vie sous le patronyme d’Ambevilence, dans un style apparemment proche. Omegavortex, c’est du death blackisant rapide, relativement technique, moderne dans son approche riffique (on y trouve des riffs alambiqués à la Deathspell Omega, de la dissonance typique des nouveaux groupes de death tortueux). La production est rugueuse, mais pas trop ; l’ensemble est complexe, avec des enchaînements de plans et de rythmiques peu prévisibles, mais reste relativement accessible. C’est sauvage, c’est evil à mort. En écoutant un morceau comme Violent Transcendence, je repense (avec une certaine nostalgie) à Altars Of Madness, à des morceaux comme Bleed For The Devil à l’énergie maléfique débordante. L’énergie déployée rappelle aussi Necrovore. On a donc un groupe solidement ancrée dans ses racines mais avec une approche modernisée du style, qui colle davantage avec son temps. Le meilleur du old-school avec une technique plus poussée. Les compos sont relativement longues (la plupart autour de cinq, voire six minutes), en tout cas loin d’être expéditives, longueur justifiée par la variété rythmique et riffique. Aucune baisse de régime, pas de manque d’inspiration au programme, c’est dense, efficace, passionnant jusqu’au bout. L’instrumental From Obscurity sort bien entendu du lot, morceau plus court, complètement mid tempo voire limite doom, et montre qu’Omegavortex sait aussi faire dans la lourdeur et l’ambiancé. Un disque très immédiat mais qui mérite également qu’on y retourne plusieurs fois (à la suite) pour en saisir toute la complexité. Une vraie perle qui s’est imposée dès le début dans mon best of 2020. 
Tracklist de Black Abomination Spawn : 01. Netherworld Descendant 02. Cosmic Horror Maelstrom 03. Violent Transcendence 04. Void Possessor 05. Soul Harvest 06. Stellar Death 07. Gateways 08. From Obscurity 09. B.A.S.
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