Artiste/Groupe:

Oceans Of Slumber

CD:

The Banished Heart

Date de sortie:

Mars 2018

Label:

Century Media

Style:

Metal progressif

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Je ne suis pas un grand fan de Metal Progressif mais Oceans Of Slumber fait partie des exceptions. Il faut dire que ce groupe américain ne correspond pas tout à fait à l'idée que je me fais d’un groupe de Metal Progressif. Toujours ce problème des étiquettes un peu trop restrictives pour définir la musique d'un groupe. 
J’ai découvert Oceans Of Slumber avec son album précédent, Winter (2016), et je suis tombé sous le charme. J’ai découvert un groupe aux influences assez larges. Une des particularités de ce groupe (et un des ses atouts), c’est sa chanteuse Cammie Gilbert. Une belle voix qui ne manque pas de puissance quand le besoin s’en fait sentir.

J'ai donc sauté sur la promo de ce nouvel album dès qu'elle a été disponible. The Banished Heart, c'est le titre de ce nouvel album du groupe, doté d'un artwork sobre, où la beauté cotoie le répugnant (ce coeur dégoulinant qui semble fraîchement arraché).
On entre dans le vif du sujet avec The Decay Of Disregard et ses neuf minutes. Ce premier morceau me fait un peu penser à du The Gathering (époque Anneke Van Giersbergen), surtout dans sa seconde partie, mais je ne suis pas super emballé par ce premier titre que je trouve un peu répétitif sur la longueur, malgré quelques bonnes trouvailles comme cette bonne accélération de la batterie sur le final.


Changement de décor avec le plus court Fleeting Vigilance (cinq minutes trente). Ca démarre très calmement et ça s’énerve carrément avec l’arrivée des growls, le tempo s’accélère aussi. Je préfère nettement ce morceau, plus énergique. 
At Dawn qui suit concilie le metal progressif du premier titre et le metal extrême (grosses accélérations et growls de rigueur) entrevu dans le second. C’est justement ce contraste que j’ai apprécié chez ce groupe sur l’album précédent. Mais la suite va moins m’offrir cette combinaison. On retrouvera un peu de growls monstrueux sur Etiolation et ce sera tout. Ceci dit, cela ne retire rien à la qualité des titres suivants, notamment le titre éponyme, avec cordes et piano en renfort et un final superbe. C’est beau… mais ça manque juste un peu de dynamisme à mon goût. 


Le groupe continue tout de même à jouer avec nos émotions, avec de belles accélérations du rythme accompagnant la voix calme de Cammie (A Path To Broken Stars), en trompant son monde avec un départ très tranquille pour finir en mode nettement plus énervé (Howl Of The Rougarou) ou en nous offrant un duo mélancolique magnifique avec Tom S. Englund (Evergrey) sur No Color, No Light.
Après s’être attaqué au monumental Nights In White Satin (avec succès) sur l’album précédent, le groupe a jeté son dévolu sur la reprise de Wayfaring Stranger, un air traditionnel du gospel américain bien connu puisque déjà repris par quantité d’artistes (dont Johnny Cash, Emmylou Harris, Neil Young et même un groupe de Metal, In Vain). Joli morceau, et très belle interprétation encore une fois de Cammie. L’album s’achève sur ce moment de douceur.

Tour à tour sombre, rageuse, calme et envoûtante, la musique de Oceans Of Slumber vous emmène en voyage. Nous avons là un album agréable à écouter et excellemment interprété même si, personnellement, je lui préfère quand même son ainé.

Tracklist de The Banished Heart :

01. The Decay Of Disregard
02. Fleeting Vigilance
03. At Dawn
04. The Banished Heart
05. The Watcher
06. Etiolation
07. A Path To Broken Stars
08. Howl Of The Rougarou
09. Her In The Distance
10. No Color, No Light
11. Wayfaring Stranger