Pour être honnête, ma première rencontre avec Oceans Of Slumber ne fut pas couronnée de succès me concernant. Le groupe américain bénéficiant d’une solide réputation, je m’étais attelé à leur album sobrement nommé … Oceans Of Slumber et n’avais pas accroché outre mesure. Je fus rassuré par d’autres m’exprimant aussi une très relative déception sur ce disque. Disque bien trop long et donc moins percutant perdant un auditoire pourtant de bonne volonté. Point grave, le groupe revient avec un nouvel album et je me redonne une chance. Les premiers extraits m’ont bien plu alors plongeons dans ce Starlight And Ash à l’artwork magnifique. En plus, des soixante-dix minutes du précédent disque homonyme, on passe ici à onze titres pour un peu moins de cinquante minutes de musique. Gageons que d’autres ont dû pointer du doigt la trop grande longueur du titre. Et que le groupe a su l’entendre.
On retrouve le chant de Cammie Gilbert, toujours aussi envoûtant. Les vocalises sont l’atout majeur du combo et on a encore droit à une grosse performance. La dimension bluesy est toujours aussi marquée et plaisante de même qu’une certaine mélancolie d’ensemble. Musicalement, là où je trouvais le rendu un peu bancal, le groupe propose plus de cohérence assumant un registre global plus accessible. Les aspects metal extrême sont bien loin et le rendu est plutôt mid-tempo. Il faut donc bien se poser et profiter de la musique d’Oceans Of Slumber. Quelques passages plus dark viennent alourdir un propos général déjà sombre comme sur le final de Salvation. Plus que jamais, tout est mis en œuvre pour mettre en valeur le chant de Cammie. A noter aussi que, sauf erreur, le groupe a conservé son line-up après le grand chambardement qui avait eu lieu avant le précédent disque. Un peu de stabilité ne fait certes jamais de mal mais de fait, c’est toujours le binôme Cammie Gilbert – Dobber Beverly qui gère la boutique. On saluera au passage le joli morceau au piano The Spring Of 21, franchement original et bienvenu lançant à merveille la fausse ballade Just A Day qui offre une belle montée en intensité. On retrouvera (encore !) une reprise de The House Of The Rising Sun qui, si elle est plaisante et réussie, commence à devenir un peu trop récurrente et attendue (pour ne pas écrire cliché) moi qui viens tout juste de chroniquer les Allemands de Brunhilde. A l’écoute de cette version (assez texane !), je n’ai pu m’empêcher de me dire que la sérieSons Of Anarchy manquait … C’est hors-sujet mais c’est à cette série que je pense lorsque j’entends The House Of The Rising Sun !
Oceans Of Slumber, tout en gommant une partie des reproches émis lors du précédent disque, poursuit sa route avec une belle régularité et un style globalement plus accessible misant plus que jamais sur le charisme de sa chanteuse. L’aspect prog qui avait pu en laisser quelques-uns à quai semble aujourd’hui acté par le groupe. Il faudra maintenant confirmer tout cela en live. Les Américains ont comme tout un chacun subi le contexte, mais c’est là que le groupe devra confirmer pour pouvoir se payer un nouveau statut.
Tracklist de Starlight & Ash :
01. The Waters Rising 02. Hearts Of Stone 03. The Lighthouse 04. Red Forest Roads 05. The Hanging Tree 06. Salvation 07. Star Altar 08. The Spring Of 21 09. Just A Day 10. The House Of The Rising Sun 11. The Shipbuilders Son