Artiste/Groupe:

Númenor

CD:

Draconian Age

Date de sortie:

Mars 2021

Label:

Elevate Records

Style:

Symphonic Black/Power Metal

Chroniqueur:

Mythos

Note:

14.5/20

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Il y a cinq ans, vous m’auriez dit, « Mythos, tu vas chroniquer du Symphonic Black/Power Metal », je pense que je me serais mis en mode PLS en moins de 2 secondes, la tête plaquée au sol, tout en rigolant bien jaune… Mais non, cinq ans plus tard, je me retrouve face à Draconian Age, du groupe jusque-là pour moi totalement inconnu qu’est Númenor. Si vous êtes un peu fan du monde de Tolkien, alors ce nom vous titille peut-être un peu l’oreille. Pour faire très simple, c’est une île proche de la Terre du Milieu, où vivait une communauté d’Hommes à la toute fin du Premier Âge. Une histoire assez passionnante dans Le Silmarillion, par exemple.

Dans tous les cas, le groupe, lui, ne me disait rien du tout, malgré ma très longue période Heavy/Sympho/Power/Speed… à user les classiques (comme les nouveautés) de l’époque. Cela étant dit, le vrai premier album de Númenor, Colossal Darkness, n’était sorti qu’en 2013, période durant laquelle j’avais déjà cessé toute recherche dans ces styles. Mon oreille est donc presque neuve à l’écoute de ce nouvel opus. « Presque », car forcément (comme je le disais plus haut) conditionnée par les Blind Guardian, Avantasia, Virgin Steele, Magic Kingdom/Iron Mask, Helloween, Fairyland, Rhapsody, bref, par une ribambelle d’excellents groupes en la matière.

Mais Númenor tire le trait entre mes deux périodes « Metal », de la partie que je viens d’évoquer, à la plus noire et occulte du style. Donc, pourquoi pas ?

La « madeleine de Proust » débute dès la première piste, Make The Stand (At The Gates Of Erebor), puisque Númenor a eu l’intelligence (marketing ? opportuniste ?) d’inviter Monsieur Hansi Kürsch, THE man of the game. Une voix unique, timbrée, racée. Impossible de passer à côté. La piste n’est pas géniale, il faut le concéder, et repose en grande partie sur ce guest incroyable. Mais tout de même, sympathique entrée en matière.

Númenor a un côté un peu usé, rétro qui n’est pas sans charme. On se laisse donc porter de piste en piste, dans l’aventure vers Erebor ! Et il faut le souligner, les Serbes se démènent. Les pistes n’innovent dans aucun des deux styles, mais j’ai pris un grand plaisir à l’écouter. Tu lances Draconian Age en même temps qu’une partie de Munchkin ou Boss Monster et ça y est, le décor est planté ! La pochette souligne aussi ce timbre ancien, à la mode dans les groupes du revival Heavy de ces dernières années. Mais encore une fois, je ne juge pas. J’en écoute si peu aujourd’hui qu’un petit Númenor bien ciblé, efficace, suffit à faire mon dimanche après-midi en jeux de plateaux. Je n’en demande pas plus. Tu enchaines avec un bon vieux Larmes De Héros à crier à tue-tête « marchand d’hommes » !! Et tu as fait ta journée. Il ne reste plus qu’à repartir écouter tes obsessions dissonantes à souhait, qui font toujours autant tressaillir tes oreilles.

Sans prétention, Draconian Age est un bon interlude entre des groupes bien noirs, une parenthèse épique et fantastique qui n’est pas sans me déplaire (et je vous passe tous les clins d’oeils aux grands du genre…). Et en plus, il est court !

Tracklist de Draconian Age :

01. Make The Stand (At The Gates Of Erebor)
02. Númenor
03. Hall Of The Mountain King
04. Feanor
05. Mirror Mirror (A Robe Of Stars)
06. Arkenstone
07. Where The Battle Rages On
08. Twilight Of The Gods
09. The Days Of Final Frost
10. The Last Of Wizards

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