Artiste/Groupe:

Northern Lights

CD:

Oracle

Date de sortie:

Janvier 2023

Label:

Indépendant / Agence Singularités

Style:

Metalcore moderne

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

15/20

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Après un premier album Hopes and Desillusions, qui aura permis à Northern Lights de se faire un nom, et surtout de convaincre ensuite sur les planches. Les Troyens reviennent un EP nommé Oracle. Il est défini ainsi : « Oracle amorce un tout nouveau chapitre de l’histoire de Northern Lights. En cinq titres, l’EP se veut à la fois mélodique et dévastateur. Avec ses refrains entêtants, ses lignes envoûtantes et ses breaks puissants, Oracle est une œuvre dense aux multiples lectures. » Ok, on va voir ça, mange-disque et action.

Vous connaissez, peut-être, mon aversion envers le Metalcore qui se répète depuis des années et des années, ressasse inlassablement les mêmes standards, couplet hurlé et voix de tête sur les refrains, et un riffing qui là aussi a du mal à évoluer… Northern Lights n’est pas exempt de ces refrains qui me font mal aux oreilles, sur le premier refrain du titre House Of God, j’ai zappé sur Judgement

Mais, car il y a un gros mais, je ne suis pas homme à ne pas laisser une deuxième chance, et mince alors, ce refrain finalement me reste en tête, je me suis dit là il y avait un truc… Je vais éviter les théories fumeuses sur Northern Lights mais le groupe sait manifestement bien faire les choses. Ils ont déjà réussi le tour de force de me faire revenir vers cet EP, qui de prime abord avait tout pour que je ne m’attarde pas dessus.

Je vais commencer par conclure (eh oui…) sur le chant, et je dois reconnaitre que Luca Depaul-Michau est convaincant malgré ma bonne dose de malgré… Il varie bien son chant, joue avec son souffle pour rendre son chant viscéral à souhait et sait aussi bien mettre la surmultipliée lorsque cela est nécessaire, ou bien se faire discret pour laisser la place aux collègues musiciens. Il est diablement efficace dans tous les registres, et je le soupçonne de ne pas être très impliqué dans les refrains.

Second point où le groupe a des atouts à faire valoir, la musique. Le riffing porté par Alexis Schneider et Jonathann Colas est vraiment intéressant. Les deux gaillards agrémentent aussi bien leur Metalcore, d’un peu de Thrash, un soupçon de tapping aérien à souhait, et enfoncent le clou avec une bonne dose de Djent. La conclusion de The Game est, par exemple un grand pavé dans la tronche, qui donne envie d’enfoncer des clous avec le front ! Forcément, la base rythmique portée par Jeffrey Lassere à la batterie, et William Martin à la basse, sont obligé d’être au niveau. Les changements de rythmes sont légions, ils enchaînent une bonne accélération avec un break digne des plus gros beatdown des deathcoreux, avec une efficience rare.

Pour conclure, Northern Lights, n’a juste pas eu la chance de tomber sur le bon chroniqueur capable d’apprécier l’ensemble de son œuvre. Mais, Oracle possède bien des qualités, il se situe à la croisée de genres différents sans avoir la sensation d’empilement de riff « pour faire voir notre niveau technique ». L’ensemble est plus que cohérent et mérite une oreille attentive pour pouvoir en comprendre les « multiples lectures ». Je ne pensais plus écrire des lignes comme celle-ci pour un groupe de Metalcore, chapeau messieurs.


Tracklist de Oracle :

01. House of God
02. Judgement
03. Temperance
04. The Moon
05. The Game

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