Ou la la, c’est l’été (bis), voir la chronique de Sworn, cela me file la pêche. Et 1, et 2 ... toujours dans le Death Metal. J’attaque avec entrain, car ce Non Est Deus tue.
Toc , toc ... Les deux balaises cravatés, costumés de frais et aux mines patibulaires m’interpellent sur mon seuil, par un lapidaire "suivez-nous". Me voici donc véhiculé, entouré de deux gorilles, et rapidement débarqué devant les bureaux du grand Ordonnateur.
Comparution éclair, jeté dans le bureau du type à qui l’on ne demande pas son reste, son chemin et avec lequel tout autre questionnement s’avère vain. Le grand Ordonnateur : j’espère que vous ne vous demandez pas pourquoi je vous ai contraint à vous présenter immédiatement ? Diable Bleu : Bennnn, sss.... Le GO : Taisez-vous DB. Vous savez bien pourquoi. Après deux rappels à l’ordre, vous ne vous pouvez toujours pas rejoindre le rang. Cette fois vous avez dépassé les limites de l’acceptable. Ce disant, ses cornes rougeoient, signes évidents d’agacement ++. Le GO : vous avez osé trainer ainsi vos amis dans la boue, les moquant, les discréditant aux yeux de vos fidèles lecteurs. Comment pouvez-vous agir de cette manière avec Didier qui se démène comme un deuxième beau Diable à motiver ses troupes qui se vautrent dans les limbes estivaux ? Plages en maillots de bain colorés, pétanques, visites d’églises ... Comment pouvez-vous vous attaquer à notre Prof, le jour même où Mme Hélène Carrère d’Encausse vient de nous rejoindre ici bas ? Son idole, grande dame et valeureuse combattante de l’écriture inclusive ... Comment pouvez-vous tenter de démotiver notre Jean-Mich’Hell, fidèle cheville en chef de notre APduM ? Alors qu’il vient de commander une théière multifonctions ... Comment osez-vous vous en prendre à notre remuant Ced, l’année où notre vénéré French Pinot raccrocherait son destrier ? Juste parce qu’il demeure plus aisé de tirer sur la voiture-balai...
Votre attitude est indigne, inacceptable ! Voici mon verdict ... reconnu fainéant par vos pairs, vous établirez une troisième chronique ce mois-ci, celle-ci devra correspondre à un groupe français (français, que vous évitez d’écouter). Vous utiliserez un langage formel, point. Je réfléchis de plus à vous envoyer au Hellfest l’année prochaine, en lieu et place de vos balades européennes. Cela vous apprendra à dénigrer votre pays. Je réfléchis encore à un châtiment physique en plus. Vous achevez ce que vous avez à faire et hop exécution. Vous autres, ramenez ce persifleur chez lui immédiatement.
C’est ainsi que je me retrouve brutalement avec mon inséparable tasse de café, le regard incrusté dans les pixels, les ailes coupées et ainsi sevré de mon EPO (Excessive Plaisanterie Onirique). Bon, tout d’abord, s’attacher à finaliser cette chronique concernant un fantastique album Legacy de cet étonnant dernier Non Est Deus. Ce ne sera pas difficile, car il s’y cache quelques jolis cadeaux empaquetés par le bouillonnant Noise. Le monsieur très prolifique œuvre conjointement dans trois projets de Black Metal allemands. Tout d’abord, on le retrouve dans le groupe d’énervés Kanonenfieber, puis au sein de son deuxième projet solo Leipa et donc dans notre Non Est Deus, son premier projet solo. Ce Non Est Deus a particulièrement capté mes oreilles, d’autant plus que Noise, le bien nommé s’échine à faire le job lui-même avec ses petits doigts. Un artiste artisan épuisant à suivre (trois albums par an depuis 2021), un artiste non professionnel donnant sens à sa boule à multi-facettes par l’incrustation de solides références historiques. Plongeons dans une partie de celle-ci et soulevons un voile impudique sur les multiples facettes de ce jeune musicien inspiré et inspirant.
Du coup, on trouve dans Legacy, une production bien sûr relativement classique, mais qui tient parfaitement l’auditeur en haleine. Amies lectrices et amis lecteurs, vous trouverez chez ce stakhanoviste du rayon musique, un black Metal mélodique dont la teneur tranchante, intense et puissante ne vous laissera aucun répit. Ni aucun autre choix que de lui succomber. Quelques pistes ont attiré plus particulièrement mon attention. Il s’agit des Hiob, The Canon Of Nil, Babylon et The Last Act. Voici Hiob, canon !
La production est juste suffisamment soignée, sous le feu de percutantes rythmiques, laissant la place à la brutalité des compositions. Il n’a y pas grand-chose à jeter dans ce Legacy (strictement rien du tout même), testament réveillant quelques grands moments historiques, à l’instar du lourd Babylon.
Un album plein, extrêmement varié émanant d’un martien. Je vous laisse découvrir Impious, le précédent album de Noise. Je vous recommande également Leipa .. le deuxième projet du Noise, sans doute un rien brutal, vraiment sauvage et bien plus sombre. Énorme, variée, riche, la totalité de l’œuvre de l’hyperactif Noise est à découvrir vite. Surprise, il débarquera sur scène en 2024. On va se régaler ... Nous risquons d’en demeurer pataflo (sur la fesse), et en attendant, comme le clamerait la Louve, c’est cœur !
Tracklist de Legacy :
01. Hiob 02. Written on Tombstones 03. Amos the Prophet 04. The Canon of Nil 05. Redemption I 06. Redemption II 07. Thousand Years of Sand 08. Babylon 09. The Last Act