Nightbringer

Artiste/Groupe

Nightbringer

CD

Hierophany of the Open Grave

Date de sortie

Aout 2011

Style

Black Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

11/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

L’album débute par une intro inquiétante pour nous plonger dans l'univers de Nightbringer, un univers de noirceur et de désolation bien sûr. Black Metal oblige.
Nightbringer est un groupe américain qui sort ici son véritable troisième album. Alors, quand on dit Black Metal, on ne pense pas tout de suite à des groupes américains. Les plus grosses pointures sont (et ont toujours été) en Europe, et plus précisément en Scandinavie. De toute façon, sa nationalité ne lui donne pas une originalité particulière, Nightbringer s’inspirant largement des groupes scandinaves.


L’album s'ouvre sur le titre Rite of the Slaying Tongue, un morceau un peu dans l’esprit Emperor, surtout dans sa première partie. Sur ce premier titre, Nightbringer montre une certaine originalité au niveau vocal et c'est tant mieux. Voilà une voix qui s'éloigne un peu des canons du genre, à mi-chemin entre cris habituels et voix plus caverneuse.
Les titres sont assez longs (entre cinq et huit minutes), ce qui amène la durée totale du CD à plus d'une heure. Et pour proposer plus d'une heure de Black Metal sans que l'auditeur, pourtant amateur de Black Metal ne s'ennuie, il faut avoir un sacré talent. Alors Nightbringer essaye de nous ménager en proposant des titres hétérogènes. Quelques guitares acoustiques (sur l’intro de Eater of the Black Lead et sur celle de Via Tortuosa), des plages plus atmosphériques (The Angel of Smokeless Fire sur lequel vient se greffer un synthé) viennent ainsi aérer l'agression instrumentale. Nightbringer essaye également de varier les tempos. On commence l'album par des titres plutôt rapides. Puis un rythme bien lourd et oppressant s’impose sur la plupart des titres de la seconde partie du CD (The Gnosis of Inhumation, Dreaming Above the Sepulcher, Via Tortuosa). Mais le fait que la plupart des titres lents soit en fin d’album ne joue pas en faveur de la variété, recherchée ou pas. L’ambiance générale de l’album en devient étouffante, suffocante presque. Vous me direz, pour du Black Metal, rien de plus normal. Certes (et c'est certainement voulu par le groupe). Mais quand même...
Et donc, malgré tous ces efforts, eh bien une heure de Black Metal dans ces conditions, c'est long. Et malheureusement, les titres ne sont pas si variés que ça pour capter notre attention aussi longtemps. Et ce qui devait arriver, arrive : on finit par s’ennuyer.


Hierophany of the Open Grave n’est pas un mauvais album en soi. La production est bonne. De bonnes idées traînent ici ou là (Eater of the Black Lead, The Angel of Smokeless Fire). Mais pourra-t-il s’extirper de la masse des albums de Black Metal qui déboulent chaque année dans nos bacs ? Je n’en suis pas sûr. Il lui manque le petit truc en plus, celui qui va faire qu’on sera pris de l’envie de le réécouter assez rapidement. Pour le moment, j’ai plutôt envie de l’arrêter avant la fin. Peut-être qu'avec deux titres en moins ou des morceaux moins longs, l'album aurait gagné en intérêt. Dommage en ce qui me concerne. Peut-être que certains d'entre vous y trouveront leur bonheur.

 

Tracklist de Hierophany of the Open Grave :

   1. Rite of the Slaying Tongue
   2. Eater of the Black Lead
   3. Psychagogoi
   4. Lucifer Trismegistus
   5. The Gnosis of Inhumation
   6. The Angel of Smokeless Fire
   7. Dreaming Above the Sepulcher
   8. Via Tortuosa
   9. Old Night


 

 

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