Il y a une décennie de cela, j’avais eu un grand coup de cœur pour Audrey Horne et ce Youngblood dont je n’hésiterai pas à en faire "mon" album préféré de la décennie 2010 pour ce que vaut l’intérêt d’un tel classement. Reste un très grand disque, hyper fun et des prestations live hallucinantes d’énergie. Le lecteur se demande sûrement pourquoi l’auteur de ces lignes attaque ainsi une chronique sur le dernier Night Demon et il a ma foi bien raison. C’est qu’à l’écoute de la seconde piste Outsider, j’ai retrouvé ce sens du refrain qui m’avait tant enthousiasmé chez les norvégiens et c’est sous cette élogieuse comparaison que je choisis d’attaquer cette missive sur Night Demon.
Night Demon pour rappel est un power trio américain œuvrant dans un heavy metal typique 80’s. Fans de cette époque, Night Demon c’est pour vous. Le groupe avait d’ailleurs eu les honneurs de ce Fest allemand résolument nostalgique qu’est le Keep It True, haut lieu old-school de celles et ceux pour qui la musique Metal s’est "arrêtée" au tournant des 90’s. Ne l’étant pas moi-même outre mesure mais ayant trouvé cet Outsider à mon goût, je ne peux donc qu’encourager tout un chacun d’écouter ce Night Demon qui ne réinvente rien mais le fait très bien.
Porté par une production dynamique à souhait où on retrouve parfois la fougue d’un Maidengrande époque, Outsider est constellé de bons titres punchy, bien troussés, percutants et j’ai pour ma part pris du plaisir à cette écoute qui a en plus le bon goût de se tenir tout du long. Bien sûr, j’ai cité la piste Outsider comme première accroche mais on trouve d’autres très bonnes choses ici comme Beyond The Grave, ballade heavy bien menée et bien chantée. J’ai accumulé les analogies prestigieuses mais nous sommes là devant un groupe qui fait les choses très bien mais je m’en voudrais de laisser entendre que nous sommes là au niveau des très Grands. Le temps a passé. Néanmoins, un certain esprit est là, un savoir-faire indéniable et encore une fois, ce disque se révèle très fun et plaisant. Et tant pis pour l’aspect "capsule temporelle" d’une formation figée dans une époque révolue. Tel est le concept du groupe à prendre (ou à laisser).
Belle surprise pour moi donc sur un registre qui ne m’est pas habituel. Comme le "plus grand groupe du monde" sort actuellement un album et qu’on y retrouve encore et toujours des références appuyées (et au combien réussies) à Diamond Headet à cette NWOBHM si chère à leur cœur adulescent, ce Night Demon présente, sans l’avoir calculé, un bon complément sur un style qu’une lumière éternelle (bien que déclinante) semble éclairer.