Artiste/Groupe:

Neal Morse

CD:

Sola Gratia

Date de sortie:

Septembre 2020

Label:

Inside Out Music

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

fifi59

Note:

18/20

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Après la chouette compilation Cover to Cover Anthology (Vol. 1-3), Neal Morse fait de nouveau l'actualité avec son nouvel album intitulé Sola Gratia.

Outre naturellement Neal Morse (chant, guitare, claviers, percussions et batterie sur Building A Wall), le line-up se compose de Randy George (basse), Mike Portnoy (batterie), Bill Hubauer (piano), Eric Gillette (guitare sur Overture, In The Name Of The Lord et The Glory Of The Lord), Gideon Klein (cordes) et Josee Weigand (cordes).
Ne passons pas sous silence le choeur, il est constitué de Wil Morse, Debbie Bresee, April Zachary, Julie Harrison et Amy Pippin.

Après Sola Scriptura en 2007 (basé sur Martin Luther), Neal Morse, à la faveur de ce Sola Gratia, nous parle cette fois de Paul de Tarse (Saint Paul).
On parle naturellement de religion (Neal y est très impliqué), ce qui pourrait peut-être déranger certains mais franchement, il ne faut pas s'arrêter à ça tant la musique créée par ce grand monsieur du prog est remarquable.
Neal Morse est un artiste extrêmement prolifique. Outre d'autres albums en relation avec sa foi et diverses contributions, on citera évidemment son ex-groupe Spock's Beard, son boulot en solo (neuf albums avec celui-ci) ainsi qu'avec The Neal Morse Band (trois albums), Transatlantic (quatre albums) et Flying Colors (trois albums).

Notons que Sola Gratia est bien un album solo, ses amis n'ayant pas participé à l'élaboration des compositions.
Pandémie oblige, ils ont joué leurs parties individuellement puis les ont envoyées à Neal.

Inconditionnel de Rock Prog, j'apprécie beaucoup la musique proposée par Neal et ses potes au sein des divers groupes cités plus haut.
Si je m'en tiens aux efforts solo ainsi qu'à The Neal Morse Band, j'ai toujours été sensible à la qualité des mélodies et du chant, au travail instrumental alliant délicatesse et puissance, aux moments où la technique est mise en avant mais ne s'avère jamais ennuyeuse, bien au contraire.

Et ce n'est pas avec ce Sola Gratia que la donne va changer !

Après une intro acoustique (Preface), Overture déploie toute la panoplie du prog en ajoutant des incursions sympho, tous les instruments s'en donnent à cœur joie (ça tombe bien, c'est un instrumental)... super morceau.
D'ailleurs, les moments instrumentaux s'invitent ci et là avec le plutôt sombre March Of The Pharisees (où la basse est importante), les plus lumineux Sola Intermezzo ou The Light On The Road To Damascus, ces deux compositions plaçant une partie chantée à la fin ou au début.
Naturellement, comme je l'indiquai en substance plus haut, ce que j'apprécie particulièrement chez Neal Morse, c'est sa capacité à créer des morceaux très mélodiques mais jamais basiques, techniques mais jamais gonflants, variés, l'ensemble étant enrobé d'une excellente production, de superbes soli (j'en profite pour rappeler le remarquable guitariste qu'est Eric Gillette, témoin le solo sur The Glory Of The Lord).

La douceur, les subtilités sont fréquentes (la jolie ballade Overflow et son chœur féminin, Never Change que Pink Floyd n'aurait pas renié) mais les morceaux plus percutants voire tubesques, avec une aura hard rock et des chœurs impeccables (In The Name Of The Lord, Building A Wall) sont également de la partie (ajoutons Ballyhoo (The Chosen Ones), dont certains instants me rappellent un peu le monumental groupe qu'est Savatage), sans oublier les parties électro sur le long et accrocheur (mot qui convient à l'intégralité des titres de l'album, ceci dit) Seemingly Sincere.

Les cordes sont également parfois de la partie, c'est un peu la cerise sur le gâteau (le superbe The Glory Of The Lord, le final Now I Can See/The Great Commission) ; quant à Warmer Than The Sunshine, il me permet de souligner la mélodie récurrente (typiquement prog), qui revient parfois sur l'album, déclinée ici avec piano, claviers et guitare.

Neal Morse ne révolutionnera pas le prog, certes. Il ne recherche pas l'originalité mais la qualité, l'efficacité, la beauté. Et il y réussit parfaitement.

Tout est fait sur cet album pour nous procurer de multiples émotions. Line-up fantastique à la grande dextérité instrumentale omniprésente mais qui n'en fait jamais trop (on est au service de belles mélodies variées et toujours catchy), chœurs irréprochables, passages prog et soli étourdissants (mais, encore une fois, jamais rébarbatifs), excellente production... indéniablement, cette nouvelle sortie est une nouvelle pierre de cet édifice qui ne m'a jamais déçu.

Les fans de Neal Morse seront ravis, ceux qui aiment le Rock Progressif ne peuvent que s'y retrouver. Personnellement en tout cas, c'est un album que j'ai pas mal écouté pour la chronique et que j'écouterai encore avec plaisir !

 

Tracklist de Sola Gratia :

01. Preface
02. Overture
03. In The Name Of The Lord
04. Ballyhoo (The Chosen Ones)
05. March Of The Pharisees
06. Building A Wall
07. Sola Intermezzo
08. Overflow
09. Warmer Than The Sunshine
10. Never Change
11. Seemingly Sincere
12. The Light On The Road To Damascus
13. The Glory Of The Lord
14. Now I Can See/The Great Commission

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