Le Portugal.
Ça faisait longtemps, tiens. Et vous connaissez pourtant ma passion pour cette scène. Monte Penumbra, je connaissais bien sûr, surtout pour leurs projets annexes : Ab Imo Pectore et Israthoum. Et surtout le dernier, dont je suis particulièrement fan. J’avais rapidement vu passer l’EP The Black Realm Vigil de 2016, et il y avait déjà de quoi saliver un peu sur la suite. Alors, nous y voici, cinq ans après, avec As Blades In The Firmament.
D’emblée, l’évolution est assez flagrante. Maturation technique, un son de bien meilleure qualité, des mélodies plus efficaces et rentre-dedans. On s’intercale en quelque sorte entre un Ab Imo Pectore (assez expérimental) et un Israthoum (plus orthodoxe). Le juste milieu ? Sans doute oui. Black Mould On Rye Grass, la première piste est un exemple du genre : accélérations abrasives, ralentissements mystiques, relents d’un bon gros chant orthodoxe à la Ondskapt, avec un son plus grave, plus texturé que les Suédois. Et pourtant, oui, c’est bien exécuté, oui on évolue dans le bon sens, à n’en pas douter. Mais je n’ai pas eu les frissons. Un semblant de « déjà-vu », des mélodies qui, je trouve, se répètent de piste en piste, sans trop décontenancer l’auditeur (or j’aime être bousculé). Alors je m’excuse d’avance pour cette conclusion bateau, mais il est difficile de faire autrement. As Blades In The Firmament est un bon opus du genre, rien à redire là-dessus, sauf qu’il ne donne pas la trique, à la différence d’un Mānbryne, par exemple, qui claque violemment des fesses.
Tracklist de As Blades In The Firmament :
01. Black Mould On Rye Grass
02. To Anoint The Dead
03. As Blades In The Firmament
04. Foreboding In Tidal Breaths
05. Of A Different Fire
06. Trephining The Severed Head Of The Oracle
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