C H R O N I Q U E

L’éternel débat de savoir si la scène metal française est capable de rivaliser avec les autres groupes est insoluble. Entre l’absence médiatique et le sentiment d’être inférieur aux autres, difficile de se faire une place au soleil. Et pourtant, ce n’est pas la qualité qui manque. La preuve en est avec Maze, nouvel EP des Memories Of A Dead Man.

Conceptuellement, le nom suffit à comprendre que l’on nage dans un post core ambiant, basé notamment sur l’exploration de l’âme humaine. Accompagnés d’une pléiade d’invités (des membres de Rosetta, Aqme, Klone et The Prestige), Memories Of A Dead Man affiche une très nette progression dans la qualité de sa musique. Spoken Yet Never Heard est petit bijou de mélancolie et de lourdeur propre au post core. Alternant les chants clairs et hurlés, les riffs atmosphériques, les six minutes du morceau d’entrée vous emmènent ailleurs. Idem avec Commotion, agrémenté d’une rythmique originale donnant un ton léger avant de céder à la noirceur d’une guitare triste mais bien vivante.

Le seul problème, et ce n’est que mon avis, vient du troisième morceau, The Other Way Around, morceau assez pop-rock dont la place sur cet EP semble incongrue, même si cela fait partie des facettes du groupe. Retour au rock avec Lighthouse avant de finir par The Great Escape, long voyage cérébral, au tempo lent et au chant plaintif que ne renierait pas Solstafir.

Memories Of A Dead Man frappe fort avec Maze et s’impose comme une potentielle valeur sure du metal hexagonal. Tout n’est pas parfait mais les atouts sont assez nombreux pour garder un œil dessus.

Tracklist de Maze :

01. Spoken Yet Never Heard
02. Commotion
03. The Other Way Of Around
04. Lighthouse
05. The Great Escape

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