Après une intro dispensable, le premier morceau de cet album , Less Is Mort, envoie un énorme parpaing à 200 km/h dans nos gueules. Le morceau ne fait qu’une minute mais c’est de la vraie folie. Et c’est là d’ailleurs que Maps And Foils n’est pas que post hardcore, ici on sombre plutôt avec joie dans le chaotic hardcore, comme si Converge percutait de plein fouet Dillinger Escape Plan. Une autre influence apparaît sur le morceau d’après, XXXI, celle de Vision Of Disorder. Toujours aussi rentre-dedans dans sa démarche, mais apportant un chant mélodique sur son refrain comme savait si bien le faire l’influence sus-mentionnée. Le groupe utilise le français pour ses textes, ce qui est assez rare dans le style pour être souligné ; la voix éraillée de Tristan colle parfaitement au style, la prod est de qualité, la basse n’est pas qu’un faire-valoir comme on peut s’en rendre compte sur Ouréa, excellent morceau plus mid-tempo. C’est aussi la basse qui démarre Mille Fréquences.
Comme le groupe, happé par leur musique infernale, j’ai été un peu vite en besogne et j’ai oublié de parler d’un autre excellent titre, Abîme et son excellent riff de guitare ; la batterie est excellente aussi, Abîme nous donne le sentiment d’un rouleau musical qui dévale une pente sans fin, un morceau hardcore jouissif à souhait qui s’écoute et se réécoute à l’infini.
Autre fait marquant de cet album, Le Festin Nu qui porte bien son nom. Morceau aux parties les plus mélodiques de l’album, c’est un peu comme si le groupe se mettait à nu sur ce titre. Tristan au chant utilisant le côté mélodique de sa voix comme rarement sur cet album, les guitares se font douces et délicates, un morceau un peu à part parmi les onze autres mais franchement réussi.
Une dernière poussée d’adrénaline avec La Proie Pour L’Ombre avant une outro qui referme cet album de douze titres donc pour vingt-huit minutes au compteur qui passent donc à la vitesse de l’éclair mais qui s’enchaînent surtout fichtrement bien. A noter que le groupe a publié sur YouTube un intéressant making off de quarante minutes sur l’écriture, l’enregistrement et la conception de cet album. Le groupe avait déjà fait la même chose pour ses précédentes sorties et c’est intéressant de voir l’envers du décor et comment le groupe a conçu cet opus. Un opus percutant, intéressant, décoiffant, qui ne manque pas de superlatifs. Un bien bon album qui fait du bien !