Artiste/Groupe:

Malevolent Creation

CD:

Dead Man's Path

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Century Media

Style:

Death Metal

Chroniqueur:

Deicide5000

Note:

13/20

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Allez, encore une fois Aux Portes du Metal me fait la fleur de chroniquer l’un de mes groupes cultes (après Soilwork le mois dernier). Fan de la première heure de ce groupe new-yorkais (Buffalo, NY) immigré en Floride et un des instigateurs du mouvement Death Metal (si cela ne vous fait pas penser à Cannibal Corpse, passez votre chemin, merci, au revoir), je suis leur carrière pleine de hauts et de bas, entre changements de line-up, emprisonnement de certains et j’en passe, depuis 1991. Après un premier album inoubliable The Ten Commandments  (1991), absolument culte, où le death metal rencontre la musicalité du thrash ; un deuxième album Retribution (1992) où ils s’octroient les services d’un batteur stellaire inconnu alors, Alex Marquez, créateur d’un grand nombre de plans qui inspireront un grand nombre de batteurs du genre, les albums suivants connaissent une renommée moins heureuse.

Quel bonheur quand, dès la première piste Dead Man's Path, Malevolent Creation tranche avec ses habitudes récentes pour l’entrée en matière sur un album. Exit le bastonnage direct et sans répit. Ici, on renoue avec la recette du premier album The Ten CommandmentsMemorial Arrangements constitue une intro ambiante avec des paroles parlées, scandées calmement et solennellement. Eh bien là, c'est pareil, la chanson éponyme nous rappelle le son de la douce voix de Brett Hoffmann quand il nous raconte des histoires très gaies… génial.  Je trouve cette recette très efficace quand elle est bien mise en oeuvre. Quel intérêt à avoir du bastonnage tout du long quand on sait que c’est la tendance du groupe ? Ici, l’effet de surprise m’a tout simplement donné envie de plonger plus avant dans le piège tendu un peu plus loin par les Floridiens.

Avec la deuxième piste, Soul Razer, exit la délicatesse. On est sur une piste rentre-dedans où Justin Pinto, le “nouveau” batteur, nous rappelle comme il le fera tout au long de l’album que le swing, c’est pas son truc. Justin Pinto n’est pas nouveau car il faisait partie de la bande sur The Will To Kill (2002) et il va nous montrer son savoir-faire. Treize ans ont passé, mais le bougre sait encore gérer derrière les fûts.

On est sur une recette gagnante de bon rythme et de changements de feeling (la recette du "half time feel") avec des formules différentes telles que le début soudain à la basse sur Imperium (Kill Force Rising) puis une suite classique, avec un vrai solo. 

Corporate Weaponry est du typique Malevolent Creation, sans grande inspiration, on passe rapidement. Suivi par Blood Of The Fallen, où Brett accompagne le nappage de blast avec assez peu de créativité vers un break bien lourd autour de deux minutes vingt avant que ça ne reprenne vers trois minutes cinquante. Avec Resistance Is Victory, on croit s'être trompé de crèmerie, ça commence comme du Cannibal Corpse, façon défouloir, usine à blast accompagnée du beuglement communicatif. 

Extinction Personified renoue avec l’esprit de The Fine Art of Murder (la chanson, pas l’album) avec un feeling half time. La gouache arrive au bout de deux minutes trente, ils ne savent pas se tenir tranquilles très longtemps. Sur Fragmental Sanity, on se refait un break à la Mass Graves (encore issu de The Fine Art of Murder).

En somme, l’album, contrairement à certains de ses prédécesseurs, est loin d’être décevant.  Rien que ça, c’est une bonne nouvelle. De là à en dire que c’est un demi succès, on n’en est pas loin.

 

Tracklist de Dead Man’s Path :

01. Dead Man's Path

02. Soul Razer

03. Imperium (Kill Force Rising)
04. Corporate Weaponry

05. Blood Of The Fallen

06. Resistance Is Victory

07. 12th Prophecy

08. Extinction Personified

09. Fragmental Sanity

10. Face Your Fear

11. Carnivorous Misgivings *

12. Dominated Resurgency * 

* (Bonus Tracks of the Digipak and the CD included in the LP-version, re-recorded songs from the Stillborn album)